Selon qu'on soit politique ou syndicaliste, on ne voit pas arriver les 990 millions d'euros de recettes supplémentaires de la même manière. Pour le président de l'OGBL, Jean-Claude Reding, «il y a effectivement eu une grossière erreur dans le calcul des recettes. On y est habitué et cela ne fait que confirmer notre position».
Ce qu'il faut attendre pour 2011 Selon le rapporteur du budget, Alex Bodry (LSAP), les chiffres dévoilés mardi par le ministre des Finances, Luc Frieden (CSV), ont servi de base pour élaborer le budget 2011. «Il ne faut pas s'attendre à un tel écart cette année», annonce-t-il. Des recettes supplémentaires pourraient toutefois être encaissées grâce aux dividendes que touchera l'État luxembourgeois après les bénéfices de la BGL-BNP Paribas. «Mais cet argent compensera les dépenses supplémentaires consenties par le Grand-Duché pour le plan de sauvetage européen», tempère le socialiste. Ceci dit, l'État n'aura pas besoin de l'emprunt de 500 millions d'euros qu'il avait initialement prévu pour boucler l'année. Une bonne nouvelle car cela signifie aussi moins d'intérêts à rembourser à l'avenir.L'OGBL revendique une baisse de la pression fiscale sur les salariés en augmentant le crédit d'impôts ou en supprimant l'impôt de crise. «La politique d'austérité est beaucoup trop forte», constate Jean-Claude Reding. Le chef de fraction socialiste, Lucien Lux estime, «que les socialistes ont bien fait de tirer le frein à main au moment de discuter le paquet fiscal. Mais il reste quand même un déficit de 1,3 milliard». Chez les libéraux, Claude Meisch ne voit d'ailleurs que ce «déficit record».
«Et on nous annonce un déficit de 1,5 milliard chaque année pour la suite». Voilà qui promet pour la semaine prochaine à la Chambre des députés, lors du débat sur l'état de la nation…
Patrick Théry
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