Doris Woltz, la juge d’instruction avait bouclé son dossier et officiellement clos l’affaire le 8 janvier 2010. Le 24 mars suivant, le réquisitoire dans l’affaire avait été transmis à la chambre du conseil du tribunal d’arrondissement. Celui-ci vient de rendre sa décision. Il estime «qu’il existe des charges suffisantes de culpabilité pour renvoyer les deux inculpés devant la chambre criminelle», indique un communiqué du Parquet.
L'affaire «Bommeleeër» L'histoire débute en 1984. Au cours de cambriolages, plusieurs centaines de kilos d'explosifs sont volés dans des carrières du pays. Dès le 12 avril 1985, un attentat est commis à Bourscheid, suivi le 28 par une tentative d'attentat sur des pylônes du fournisseur d'électricité Cegedel, puis par un autre, spectaculaire, au Schleiwenhaff: un pylône s'effondre, qui en emporte trois autres dans sa chute, coupe l'autoroute d'Esch et blesse cinq personnes. Parallèlement, le poseur de bombes exige jusqu'à 750 000 dollars de la Cegedel. Extrêmement bien informé des actions de la police, il évite ses traquenards et parvient même à piéger les bureaux des enquêteurs. Jusqu'au début 1986, il commettra ou tentera de commettre 18 attentats, quasi mensuellement, échappant aussi au FBI et à la police criminelle allemande.Les deux policiers mis en cause ont toujours nié les faits. Le 25 novembre 2007, Robert Biever, alors procureur d’État, convoquait pourtant la presse un dimanche matin pour indiquer avoir entendu durant 15h ces deux membres de la brigade mobile de (l'ancienne) gendarmerie. La perquisition de leur domicile avait permis la saisie d’un manuel et du matériel servant à fabriquer des explosifs.
La décision de la chambre du conseil du tribunal est susceptible d’un appel devant la chambre du conseil de la Cour d’appel.
(L'essentiel Online)
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