"Le gouvernement luxembourgeois a toujours insisté sur le fait que les Etats qui ont demandé de l'aide ont d'abord dû faire tous les efforts possibles pour mettre leur propre maison en ordre", a déclaré M. Juncker, également Premier ministre du Luxembourg, dans un discours au Parlement.

"Cela s'est passé comme ça en Grèce, ça a été le cas en Irlande, et c'est en train de se faire au Portugal, en dépit de très grandes difficultés", a-t-il ajouté. La pression des marchés financiers s'accroît sur Lisbonne, qui semble chaque jour avancer un peu plus vers un plan de sauvetage, depuis la démission le 23 mars du Premier ministre socialiste José Socrates. Le Parlement l'a désavoué en rejetant un nouveau programme d'austérité, qui visait à garantir une réduction du déficit public à 4,6% du PIB en 2011, puis à 3% dès 2012 et à 2% en 2013.

Les Européens ont depuis exhorté le Portugal à maintenir l'effort de réduction budgétaire prévu par José Socrates, même si les mesures concrètes d'austérité et de réformes pour y arriver pourraient être rediscutées. Mais alors que le pays est dans l'attente d'élections législatives anticipées qui auront lieu le 5 juin, les principales banques portugaises prônent un "emprunt intercalaire" de 15 milliards d'euros auprès de l'Union européenne, afin d'éviter une rupture de financement.

La Commission européenne a cependant souligné que tout prêt éventuel au Portugal nécessiterait un programme d'ajustement budgétaire en retour.