«La fabrication d'eaux-de-vie est une filière historique au Luxembourg», soutient Paul Thill, président de la Marque nationale des eaux-de-vie qui fête ses 25 ans d'existence à la Foire de printemps qui se tient jusqu'au 22mai, à Luxexpo. Mais c'est un secteur qui souffre. En un quart de siècle, près de 220distilleries artisanales et agricoles ont disparu du paysage luxembourgeois.
«Aujourd'hui, on n'en dénombre plus que 80», poursuit le responsable. Sur fond de baisse continue de la consommation (pas uniquement au Luxembourg), la production globale du pays a chuté, passant de 1 400 hl annuels en 1985 à 600 hl par an en 2009. Malgré ces vents contraires, la vingtaine de distilleries bénéficiant du label Marque nationale se portent «mieux que la concurrence». Le volume de vente reste certes très marginal mais il a le mérite de rester stable d'une année sur l'autre, à 150 hl.
«Il faut être franc, la part de marché des spiritueux luxembourgeois est minime. 98% des alcools forts vendus au Grand-Duché sont importés, souligne Paul Thill. Ce qui est davantage important à nos yeux, c'est la qualité des produits commercialisés sous le label». Des breuvages qui ont rencontré un grand succès au dernier Concours mondial de Bruxelles organisé début mai.
Joseph Tripodi
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