Andy Schleck voyage version luxe vers le Tour de France et son objectif maillot jaune, après avoir s'être incliné ces deux dernières années face au même rival, l'Espagnol Alberto Contador. C'est en jet privé que le Luxembourgeois a rejoint la France toute proche. Un petit avion affrété pour l'ensemble de l'équipe Leopard, sitôt terminée la présentation officielle du groupe au Grand-Duché, a effectué mardi soir le vol Luxembourg-Nantes. Direction les Herbiers, où la formation d'Andy Schleck est logée dans le même hôtel que celle de... Contador.

Au jeu des arrivées, Schleck a pointé en avance sur son rival. Contador a pris ses quartiers 24 heures plus tard à l'issue d'un vol sur une compagnie régulière depuis Madrid. Les deux rivaux vont avoir tout loisir de s'observer, à défaut de se parler, avant de se retrouver dans le peloton, le plus souvent à quelques mètres l'un de l'autre.

L'année passée, tous deux ont été quasi inséparables. Pour le malheur du cadet des frères Schleck, devancé de 39 secondes au final et deuxième du Tour pour la deuxième (seconde ?) fois après l'édition 2009. Leurs routes ont le plus souvent divergé depuis le début de saison. Leur dernière rencontre date du 20 avril, à la Flèche Wallonne, sans résultat probant pour l'un et l'autre (Contador 11e, Schleck 44e).

«Il est battable»

«C'est tous les ans comme ça, on ne se croise pas avant le Tour car, en général, nous n'avons pas le même programme», disait le Luxembourgeois dans un entretien publié en début de semaine dans Le Quotidien, après sa deuxième place au Championnat national derrière son aîné Frank, sans qu'il y ait eu sprint entre les deux frères. Lui ne compte encore aucune victoire en 2011, au contraire de Contador irrésistible dans le Giro.

«Peut-être que Contador a le moteur pour doubler Giro-Tour de France. Mais je ne pense pas que ses coéquipiers l'ont. On verra comment ils seront dans la montagne», relève le Luxembourgeois. «Au niveau de l'équipe, j'ai un avantage sur lui. Je ne le pense pas, j'en suis sûr», affirme-t-il avec toute la certitude de pouvoir s'appuyer sur Frank, mis hors-jeu l'an passé, dès les premiers jours de course, par une chute sur les pavés.

Dans le duel annoncé, Andy veut croire en ses chances. «Je pense qu'il est battable, dit-il. Je suis affûté, je suis sur le poids idéal. Je suis rassuré». Il insiste. «Calme dans la tête. Bien dans mon corps. Je suis prêt mentalement et physiquement pour le Tour». A 26 ans, anniversaire qu'il a fêté le 10 juin dernier, il estime être plus fort qu'avant: «Cette année, j'ai développé plus de force dans ma tête. J'ai vraiment pris une année de plus. J'espère que ce sera un avantage. Moi, je peux rouler si j'ai du plaisir sur le vélo. Et là, je vais au Tour avec cette notion de plaisir.»

(L'essentiel Online/AFP)