«Soso, quelle est la meilleure huile démaquillante pour les peaux mixtes?» «As-tu testé les produits de la marque X?» Tous les jours, la page Facebook ouverte par Sonia est prise d’assaut par ceux qu’elle appelle affectueusement ses «ouailles». En quelques mois d’existence, ce groupe compte déjà plus de 2100 fans. Ils viennent y chercher des conseils pour le «Millefeuille». Pas celui de la pâtisserie, celui qui s’applique sur le visage pour obtenir un teint frais et rayonnant. Il s’agit d’une méthode ancestrale japonaise que la pétillante Française a expliquée sur son blog voilà un an et demi.
Sonia a inventé le terme "Millefeuille". Le concept, lui, vient du Japon. Six étapes vers la béatitude cutanée 1. L’huile démaquillante, étape indispensable le soir, même si l’on ne se maquille pas. Pour éliminer le maquillage et le sébum, il faut impérativement un corps gras, le lait démaquillant ne suffit pas. L’huile s’applique avec les doigts, et on en profite pour se masser le visage. Le truc de Sonia: pour les petits budgets, l’huile d’olive extravierge fonctionne aussi très bien. 2. Le savon sert à rincer correctement l’huile, sinon, les pores s’obstruent. 3. La lotion retire le calcaire de l’eau. Le truc de Sonia (chipé à Mme Chizu Saeki, auteure de «The Japanese Skincare Revolution»): se confectionner un masque de lotion à l’aide de cotons démaquillants. Très efficace et relaxant. 4. Le sérum. uniquement pour les personnes de plus de 26 ans (ou en fonction de l’âge et des besoins de sa peau). 5. Le contour des yeux. Idem que le sérum. Se pose en tapotant sur l’arcade sourcilière et l’os du bas, sans masser. 6. La crème de jour/nuit. Indispensable.Ses lectrices ont été immédiatement séduites. «Je ne m’attendais pas à un tel buzz», confie-t-elle. Aujourd’hui, avec plusieurs milliers de visiteurs quotidiens, «Les Chroniques de Sonia», conçu à la base comme un recueil d’anecdotes rigolotes de sa vie, a de quoi faire rougir les sites spécialisés en cosmétiques. Une déferlante qui n’est pas près de s’arrêter.
Depuis deux mois, Sonia propose des séances individualisées dans un spa parisien. «On me demande sans cesse des conseils par mail, mais ce n’est pas possible d’établir un diagnostic par ordinateur sans voir ni toucher la peau.» Déjà plus de soixante des ses «ouailles» se sont pressées à sa porte. Sonia serait également prête à proposer ses consultations en Suisse à l’invitation d’un salon ou d’un spa. La success story du Millefeuille est en marche.
Sonia, depuis combien de temps pratiquez-vous le Millefeuille?
Six ans de manière assidue. Avant j’étais une vilaine fille, je faisais des UV et me démaquillais avec des lingettes, ou... pas du tout (rires). Aujourd’hui, à 39 ans, j’ai une jolie peau, pas de rides et je ne mets pas de fond de teint. Je voulais partager mon expérience.
Comment avez-vous découvert ce rituel?
Je suis une grande amoureuse du Japon. Là-bas, le «layering» est un art ancestral, toutes les filles le font, elles ont été élevées comme ça depuis des décennies.
Quelles critiques entendez-vous le plus?
Que l’huile démaquillante, ça graisse. Or le gras est le meilleur moyen pour enlever le... gras (fard, pollution, etc.). On me dit que la routine prend du temps. En fait, ça ne prend que dix minutes le soir et cinq minutes le matin. Et aussi, que le rituel n’est pas adapté aux peaux européennes (car trop de couches et trop agressif), alors qu’il suffit de l’adapter en fonction de sa peau et de ses besoins.
Que constatez-vous lors des consultations individuelles?
Que les filles ne se connaissent pas elles-mêmes! Je leur enlève leurs a priori et j’adapte leurs produits. Pour l’instant je n’ai que des retours positifs.
L'essentiel Online avec Sanda Imsand
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