Jeudi 26 Décembre 2024
taille du texte
   
Mercredi, 14 Septembre 2011 19:00

Social TV vs. TV connectée, deuxième partie

Rate this item
(0 Votes)

Suite de l’articlede Jean-Yves Le Moine, de Kidoma, agence spécialisée en production et conseil transmédia

Social TV vs. TV connectée, deuxième partie

Nous avons vu dans la première partie de ce post le double « double mouvement », entre TV et conversation, et réseau sociaux et contenu.

On pressent que l’on a besoin d’intégration. Qui va apporter une solution innovante, fusionnant objet télévision et conversation, conversation et contenu ?

Les usages comme nous l’avons vu, vont eux plutôt vers une fusion entre le contenu ( l’objet)  et le lieu de la conversation.

Intégration Coté TV connectée.

Le seul acteur qui pourrait parvenir à intégrer l’objet télévision et la conversation, c’est Apple, si comme en court la rumeur, la société proposait un poste de télévision, intégrant, grâce à un processeur de type ARM, son système d’exploitation : iOS5 ( avec twitter accessible dans les couches basses) , une télévision Apple interopérable avec tous son environnement : aussi bien software , Itunes, Icloud sans oublier AirPlay que hardware : iPhone, iPad et MacBook. Une telle proposition de valeur pourrait alors vraiment concilier les usages de la télévision et d’Internet et fusionner le contenu et le lieu de la conversation.

Intégration coté social TV

Quel est l’enjeu de la Social TV ? Aujourd’hui l’usage penche clairement du côté du social, pourtant la consommation télévisuelle ne diminue pas vraiment. Par contre on commence à le voir en amérique du Nord le nombre d’abonnement au câble diminue. La consommation globale sur tous les medias augmente. mais la tendance est engagée du moins chez les jeunes. La Télévision se consomme différemment, sur tous les devices, la VOD est sur Facebook et surtout on en parle sur son mobile, sur Facebook, twitter ou ailleurs.

Dans la social TV, on peut définir trois forces en présences : le contenu, le social et la conversation. Ces trois forces peuvent être symbolisées respectivement  et schématiquement, par les chaînes de TV, Facebook et Twitter.

L’enjeu pour la social TV c’est d’englober, d’intégrer ces trois forces.

Quelques pistes se dessinent. Le contenu de demain sera social nativement, et il permettra la conversation tant au moment de sa création qu’au moment de sa consommation. Réception = émission, comme nous le disions dans la première partie de ce post.

La conversation, la distribution seront intégrées à l’acte de création. Ce ne sera plus seulement un acte solitaire mais un acte collectif. Le contenu créé sera vivant, enrichi à toutes les étapes de son élaboration par les apports et les contributions divers. On vivra concrètement dans le concept de la « noosphère » de Pierre Theilhard de Chardin. Chaque contenu sera non seulement issu de l’imaginaire collectif, mais un objet vivant, enrichi par tous, pour tous, continuellement.

Il n’existe pas encore aujourd’hui d’outils pour créer ou consommer un contenu réellement social et conversationnel. Quelques tentatives plus ou moins fructueuses émergent tout de même, les applications de check in tel Getglue, Miso ou  TV Check, les applications double screen ou « companion app » Yap TV, Zeebox, SideTV. Mais quelle sera la killer application de social TV, l’équivalent de Twitter ou Facebook ?

Quels outils ?

Réfléchissons, conceptualisons les outils dont nous avons besoin.

Imaginons ces trois pôles : contenu, social, conversation, comme les trois sommets d’un triangle équilatéral, les nouveaux outils à créer seront situés au centre de ce triangle, s’enrichissant de ces 3 forces ; contenu, social et conversation.

Ces outils permettent ainsi la fusion entre émission et réception, entre l’objet et le lieu de la conversation.

Ce sont des outils servant aussi bien à la création qu’à la consommation des contenus. Ils participent de l’éclatement de la chaîne de fabrication d’un contenu, ils permettent la contribution à toutes les étapes de la chaîne depuis la conception jusqu’à la réception.

Ces outils dont nous avons besoin aussi bien créateurs que spectateurs/contributeurs, professionnels qu’amateurs, ces outils permettront aussi bien de créer que de consommer des contenus dans une nouvelle fusion entre objet et lieu de la conversion, réception et émission proposant ainsi une nouvelle manière de communiquer. L’homme a toujours inventé des outils qui servaient ses changements de comportement. Hors c’est à un grand changement culturel que nous assistons en ce moment. Il ne s’agit pas ni de se voiler les yeux, ni de vouloir accélérer ce changements. Il s’agit juste de le prendre en compte comme une force créative communautaire, une force collective qu’il faut aider à croître.

Ce n’est pas la technologie qui crée les usages. Ce sont les usages qui, au contraire, commandent, et la technologie doit les servir.

Ces outils ne tueront pas la télévision d’aujourd’hui, ils serviront la télévision de demain. Ils créeront les salons numériques de la conversation de demain, à la fois « the place to be » ET « the place to create ».

Authors:

French (Fr)English (United Kingdom)

Parmi nos clients

mobileporn