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Vendredi, 23 Septembre 2011 17:00

Peine de mort : le Texas abolit la tradition du dernier repas

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L’Etat du Texas vient de décider de supprimer le "dernier repas" auquel avait traditionnellement droit les condamnés à mort juste avant leur exécution, rapporte, jeudi 22 septembre, le site Houston Press. Cette décision a été prise sur demande du sénateur de Houston John Whitmire qui s’est dit choqué par ce "privilège" après une nouvelle exécution, celle de Lawrence Brewer, condamné à mort pour avoir tué un Noir, James Byrd, en le trainant à l’arrière de son véhicule. John Whitmire a adressé une lettre au directeur de la division de la justice criminelle du Texas (TCDJ) pour lui faire part de sa colère contre le privilège "extrêmement inapproprié" et que le meurtrier "n’a pas offert à sa victime". Un privilège "inapproprié" "Trop c’est trop", écrit le sénateur. "Pour la TCDJ, permettre au prisonnier Brewer de commander… deux steaks de poulet fris, un triple cheese-burger au bacon, une omelette au fromage, un grand bol d’okras fris, trois fajitas, un pot de crème glacée "Blue Bell" (…) est ridicule. Je vous demande de mettre fin à cette pratique immédiatement ou je devrais le faire en légiférant lors de la prochaine session". Le directeur de la division de la justice criminelle n’a pas attendu que John Whitmire mette ses menaces à exécution. Dans un communiqué, le directeur Brad Livingston a en effet annoncé l’arrêt immédiat de cette pratique. "Je pense que les préoccupations du sénateur Whitmire, concernant la pratique consistant à autoriser les criminels dans le couloir de la mort à choisir leur dernier repas, sont légitimes. A partir de maintenant, ces arrangements n’auront plus lieu. Ils recevront le même repas que celui servi aux prisonniers de l’unité". Le dernier repas des condamnés à mort est à l’origine une tradition respectée par la plupart des civilisations sous différentes formes, que ce soit chez les Grecs, les Romains, les Chinois ou les Aztèques. Ainsi, en France avant l’abolition de la peine capitale, le détenu avait droit à un verre de rhum avant son exécution. Aux Etats-Unis, ce droit était respecté par tous les Etats et est accompagné de celui de prononcer ses dernières paroles. Certains Etats imposent cependant certaines restrictions, comme l’interdiction de l’alcool ou un prix maximum. Jérôme Hourdeaux - Le Nouvel Observateur Authors: 2457141.jpg
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