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Mardi, 29 Novembre 2011 11:25

Un Stradivarius radiographié pour être… copié

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Il est sans doute difficile de trouver des instruments de musique qui soient aussi souvent passés dans des scanners que les Stradivarius. Pour percer les secrets des violons fabriqués par le luthier de Crémone, Antonio Stradivari (1644-1737), de nombreux passionnés ont soumis ces instruments au scanner. Forme des pièces, épaisseur du bois, densité des matériaux, nature du vernis… tout a été passé au peigne fin pour expliquer le son particulier de ces violons.Le radiologue américain Steven Sirr, associé aux luthiers John Waddle et Steve Rossow, est allé plus loin. Il a utilisé l’image 3D obtenue avec le scanner pour fabriquer une réplique du Stradivarius dit Betts, fabriqué en 1704. «Nous avions deux objectifs», a expliqué Steven Sirr, violoniste amateur, au congrès du la société de radiologie d’Amérique du Nord (RSNA). «Comprendre comment le violon fonctionne et reproduire ces violons les plus prisés et les plus chers pour les jeunes musiciens qui n'y ont pas accès». Sur le millier de violons fabriqués dans l’atelier de Cremone au début du XVIIIème siècle, 650 existent encore. Certains appartiennent à des virtuoses, beaucoup reposent dans des musées, à l’image du Betts qui appartient à la Bibliothèque du Congrès américain. Stirr et Waddle ont commencé en 1989 à scanner plus d’une centaine de violon, dont 29 datant d’avant 1927, ainsi que d’autres instruments à corde, pour mieux connaître leur façon. Pour le Stradivarius Betts, ils ont réalisé plus de 1.000 images avec la tomographie assistée par ordinateur. Ils les ont ensuite converties en fichier lisibles par une machine conçue spécialement pour le projet, qui coupe et taille les pièces de bois en fonction du modèle numérisé (photo ci-contre / RSNA).Images du Stradivarius Betts obtenues par Sirr et Waddle avec le CT scan. Waddle et Rossow ont ainsi pu créer une réplique du Stradivarius Betts. Aura-t-il pour autant le son d’un Stradivarius ? Plusieurs recherches menées sur les célèbres violons ont mis en avant la qualité du bois utilisé à l’époque. Sa densité particulière pourrait être liée au climat, à la petite glaciation qu’a connu l’Europe entre le XV et le XIXème siècle. C’est entre 1645 et 1715, période connue sous le nom de minimum de Maunder, qu’il a fait le plus froid. D’autres études ont mis l’accent sur la qualité du vernis utilisé…. C.D. Sciences et Avenir.fr29/11/11 Authors:
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