Bon ! Et bien retour à Rome après mon séjour parisien et les trois jours passés au Web11, une édition exceptionnellement riche et enthousiasmante cette année.

Et pourtant, lorsqu’on parle de SoLoMo, si les dimensions Social & Local me sont plutôt familières, l’aspect Mobile m’est quasi totalement inconnu. Pour la bonne raison qu’en étant traducteur de métier, mon travail est essentiellement sédentaire et je bouge très peu de chez moi.

En clair, tout le contraire d’un nomade pour qui le mobile est essentiel, ne serait-ce que professionnellement parlant. Eric m’avait bien passé un smartphone et un chromebook pour couvrir l’événement, mais l’un s’est déchargé et l’autre s’est bloqué, ce qui fait que j’ai participé aux trois journées en notant mes impressions … avec du papier et un stylo ! Et oui, ça existe encore.

Même si on pourrait en douter lorsqu’on fréquente une conf comme LeWeb, où tout le monde s’affaire en permanence sur notebooks et tablettes en tous genres, et agite frénétiquement le pouce à une vitesse qui fatigue les yeux rien qu’à y regarder.

Autant vous dire que j’avais l’impression d’être un peu anachronique au milieu de ces quelque 4 000 geekies de participants, où la seule règle est d’être connecté envers et contre tout, et moi et moi…

Ceci dit la distance du stylo et du papier conserve quand même encore quelques avantages !

Le premier est que ça oblige à faire un tri entre les infos : puisqu’on peut pas tout noter, tant qu’à faire mieux vaut essayer de ne retenir que l’essentiel et l’utile.

D’où le deuxième atout, étroitement corrélé : celui de s’obliger à prendre de la distance, pour ne pas se laisser submerger par ce flux d’infos ininterrompu, un vrai tsunami de news qu’on prend dans la tronche en permanence, avec la tête en proie à l’infobésité qui finit par gonfler comme un poisson-lune :-)

Donc, la première question à se poser quand on pense à #LeWeb, c’est : est-ce que ça vaut la peine de dépenser environ 3000 euros dans cette histoire ?

La réponse est oui et non : c’est oui si vous bossez sur le Net ou que vous avez un projet professionnel, de développement d’appli ou autre ; c’est non si vous n’y allez que pour rencontrer des copains ou perdre votre temps ! Car dépenser tout ce fric pour errer sans but pendant trois jours au milieu de milliers de gens qui s’affairent, ça n’aurait vraiment pas de sens. Comme le dit justement Pierre-Olivier : « Rencontrer ses potes, ce n’est pas faire du Networking, c’est, au mieux, se faire plaisir et, au pire, une manière honorable de glander… »

Par contre, si le but c’est d’aller y chercher des idées et de l’inspiration, d’y rencontrer des gens du business, voire des clients ou des investisseurs potentiels, des futurs associés ou collaborateurs, etc., alors y a pas photo, c’est bien là qu’il faut être !

Pensez-y pour l’année prochaine, ça vous laisse un an pour fixer vos objectifs et vous y tenir, un an pour préparer vos rencontres et pour économiser 200 € par mois et profiter du tarif early bird. Même si quelqu’un pourrait peut-être suggérer à Loïc de prévoir aussi un tarif à la journée, et pas uniquement pour toute la conf, histoire de permettre à celles et ceux pour qui trois jours, décidément, c’est trop, de participer au moins un jour…

Pour vous donner une idée de quelques chiffres, voici une infographie que j’ai mise sur deux colonnes pour la faire rentrer dans la page :

Premier jour

L’ouverture avec Karl Lagerfeld a été pour moi l’une des véritables surprises de la journée. Il faut dire que j’avais envers lui un a priori pas très positif, un peu d’antipathie sans même savoir pourquoi, disons le genre d’idées préconçues qu’on a pour certains personnages célèbres.

Et bien il m’a fait carrément changer d’avis, avec une intervention brillante sur comment il utilise l’Ipad pour dessiner. Voici le résultat, sous forme d’hommage à Steve Jobs :

À comparer avec la photo sur la biographie de Jobs…

J’ai bien aimé aussi sa réponse à la question de Loïc sur les règles pour devenir un entrepreneur à succès et sur les conseils qu’il donnerait à celles et ceux qui veulent tenter l’aventure :

Karl Lagerfeld :

Il n’y a pas règles, c’est à chacun/e d’inventer ses propres règles. L’important c’est de garder la curiosité, de combattre la banalité. Je n’ai de conseils à donner à personne, rien à enseigner à personne, c’est la vie qui vous apprend les choses…

Ou encore : « C’est pas parce que vous êtes connecté avec tout le monde que vous êtes bien connecté… »

La vidéo de lancement de son service est à l’image du sujet : assez géniale !

La deuxième intervention qui m’a marqué, celle d’Eric Schmidt, notamment avec la présentation d’Ice Cream Sandwich par Hugo Barra (complétée ensuite par un atelier tenu par Nick Butcher), qui permet tout un tas de choses, de la géolocalisation (pour pouvoir se localiser n’importe où, par exemple), à la possibilité de transférer le contenu d’un mobile sur un autre en les mettant simplement en contact, dos à dos, avec Android Beam.

Autre fonctionnalité : la reconnaissance du visage pour débloquer votre smartphone ou votre tablette, et une mise à jour automatique de vos contacts dans votre répertoire dès qu’ils actualisent leurs infos.

Et en marge de ces grands rendez-vous, quelques rencontres surprenantes, dont Bertrand Dufresne avec qui nous avons longuement parlé de QR codes dans le sillage de mon précédent billet, mais cela fera l’objet d’un article à part. Et une autre, totalement inattendue, avec Jazz roulant sa mécanique pour Jean-Michel Billaut…

Pour tout savoir sur le premier jour, voici déjà quelques stats :

auxquelles il faut ajouter celle-ci, étonnante, tirée d’une des superbes infographies de Jess3, qui mentionne 26 777 conversations sur LeWeb’11 dans les réseaux sociaux juste pour ce jour-là !!!

Enfin, pour compléter, d’autres infos sur cette première journée ici, et toutes les vidéos là.

À suivre demain pour le prochain épisode…

A propos de l'auteur : Jean-Marie

Jean-Marie Le Ray, marié et père d'un petit-grand garçon de 9 ans, français expatrié depuis bientôt 30 ans en Italie, curieux de tout et passionné de beaucoup de choses, notamment des langues, du Web, de la poésie, de l'Italie, ce qui se reflète dans mes métiers : traducteur, interprète, formateur, blogueur sur Adscriptor, poète, etc. Voir tous les articles de Jean-Marie