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Mardi, 13 Décembre 2011 16:47

La difficile transition vers l’IPv6

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Faute de plan global le changement de protocole d’adresse internet est chaotique et pourrait impacter le développement du réseau. Un protocole dépassé En février de cette année, l’IPv4 (Internet Protocol version 4) est arrivé à saturation : les quatre milliards d’adresses qu’il permet de coder ont été attribuées. Pour pallier cet embouteillage numérique, un nouveau protocole IPv6 est disponible depuis une quinzaine d’années. Grâce à un codage sur 128 bits au lieu de 32 bits, IPv6 dispose d'un espace d'adressage bien plus important qu'IPv4, potentiellement inépuisable (2128). Ces protocoles IP permettent de naviguer sur internet, ainsi en tapant https://www.sciencesetavenir.fr/index.html vous vous retrouvez sur la page du quotidien en ligne de Sciences et Avenir. La plupart des adresses IP peuvent en effet être converties en un nom de domaine et inversement. Un autre pour l’internet des objets Avec l’IPv6, il y a désormais suffisamment d’adresses pour en assigner une adresse à chaque ordinateur bien-sûr mais aussi à plusieurs autres objets de la vie de tous les jours comme les téléphones portables, les voitures, les appareils domestiques et bien d’autres objets encore. Il devient ainsi possible de communiquer directement avec ces périphériques, certains parlent d’internet des objets. «Tous les dispositifs que vous pouvez imaginer pourraient avoir leurs propres réseaux et communiquer les uns avec les autres» explique Anna Calveras de l’Institut polytechnique de Catalogne. «Pour le moment, l'accent est mis sur les applications domotiques, le contrôle des bâtiments, les villes intelligentes, et les process industriels», rajoute Carles Gómez, également de l’Institut polytechnique de Catalogne. Mais les ressources étant quasi illimitées, de nombreuses autres applications sont possibles : étiquetage électronique des lieux touristiques, des restaurants, réalité augmentée…D’autant plus qu’avec IPv6, tout appareil connecté au réseau obtient automatiquement une adresse IP unique et d'autres paramètres nécessaires pour communiquer sans besoin d’intervention humaine. Mais des freins à lever Pourtant malgré tous ces avantages et la validation de cette nouvelle norme, IPv6 se déploie à un rythme très lent. Depuis plus de dix ans, la communauté informatique et scientifique insiste sur la nécessité de faire cette transition, sans grand succès. Une raison à cela est que I’IPv4 et l’IPv6 ne sont pas compatibles, ce qui rend la transition beaucoup plus compliquée. Les experts ne prévoient pas de problèmes de surf sur Internet dans l'immédiat, mais  cette situation pourrait mener à des complications dans certaines régions, notamment en Asie, zone faiblement pourvue en lot d’adresses. De plus, si la transition n’est pas toute prochaine, Internet et ses différents nouveaux usages ne pourront pas correctement se développer et il viendra un jour où il ne sera plus possible de connecter de nouveaux utilisateurs ou périphériques. La communication entre IPv4 et v6 risque même de devenir impossible. Il n’y a toujours pas de plan mondial de transition même si de grandes entités comme la Communauté Européenne ont mis en place des plans de migration. Pour éviter tout problème une coordination mondiale s’impose, dès 2012. J.I.Sciences et Avenir.fr13/12/2011 Authors:
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