Jusqu'alors en retrait, les étudiants ont également perturbé plusieurs universités: entre six et dix sur les 83 du pays ont été bloquées, selon les sources. Trois autres (Lyon-2, Rennes-2 et Toulouse-Le Mirail) ont été administrativement fermées pour des raisons de sécurité. Le ministère a fait état de trois universités entièrement bloquées (Bordeaux-3, Paris-8, Pau) et trois partiellement (Caen, Poitiers, Tours), l'Unef ajoutant Clermont-2, Le Havre, Montpellier-3 et Orléans. Dans un texte commun avec l'intersyndicale des salariés, l'Unef et les organisations lycéennes UNL et Fidl ont «refusé que les jeunes servent d'alibi ou de variable d'ajustement, ce qui aboutirait à en faire une génération sacrifiée».
1 000 jeunes à Metz
«Droit à la formation, accès au logement, à l'autonomie, emploi des jeunes, statut social de la jeunesse en formation: ces questions doivent être remises au coeur d'une autre politique sociale des employeurs et du gouvernement», ont-ils revendiqué.
Dans les manifestations, les jeunes étaient 180 000 au niveau national, selon l'Union nationale lycéenne (UNL). «Résistance» ou «Chômeurs à 25 ans, précaires à 67. Non, non, non», scandaient-ils dans le cortège parisien. Selon la police, les jeunes ont aussi défilé au nombre de 4 000 à Lyon, 3 600 à Montauban, 3 000 à Bordeaux ou Grenoble, 1 000 à Nancy, Metz, Poitiers, Roanne ou Sélestat (Bas-Rhin) et ils étaient encore 5 700 en Seine-et-Marne ou 2 000 aux Yvelines.
En marge de nombreuses manifestations, des incidents ont eu lieu, notamment des dégradations de mobilier urbain et de véhicules en Ile-de-France et Rhône-Alpes et des affrontements jeunes-police à Nanterre. Les violences ont été impressionnantes à Lyon, avec des pillages de magasins. Des incidents ont également eu lieu aux abords de plusieurs établissements scolaires, notamment devant un collège parisien où une jeune fille de 15 ans a été blessée. Elle a été hospitalisée pour des «contusions multiples». Selon un chiffre annoncé à la mi-journée, 1 158 casseurs ont été interpellés depuis une semaine.
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel