–Votre émission bénéficie-t-elle d’une liberté absolue?
–Absolue. Il nous est arrivé d’avoir des discussions avec la direction de Canal+, mais à la fin, c’est celui qui avait le plus d’arguments qui l’a emporté. En période d’élections, la sonnette juridique sonne un peu plus souvent, mais ce n’est pas du tout de la censure.

–On imagine que vous êtes des habitués des visites au Conseil supérieur de l’audiovisuel.
–Oh, ça va... J’ai une très belle anecdote à propos du CSA. Un jour, nous avons reçu le coup de fil d’un mec nous reprochant d’avoir laissé une ­seconde de trop des poils pubiens dans l’un de nos sketches. Ça veut dire qu’au CSA il existe un type payé pour regarder les poils pubiens avec un chrono en main! (Il éclate de rire.) Et nous, bien sûr, on a rajouté trois secondes au plan incriminé.

–Et les téléspectateurs? Vous recevez beaucoup d’appels horrifiés?
–Non, puisqu’on ne répond jamais au téléphone ! Depuis dix-huit ans, on doit avoir 150?000 messages d’insultes en attente! (Il se marre.)

L'essentiel Online / (Marc Ismail/Pôle TV)