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Friday, 23 April 2010 11:47

Actualité 23/04/2010

Services et gestion 
Dialogue social dans les TPE.- Les syndicats dénoncent le caractère facultatif de l'instauration des commissions paritaires des TPE et le choix d'un scrutin sur sigle et non sur liste. La CGPME estime que le projet gouvernemental va trop loin.(Echos, Tribune)
Travailleurs indépendants.- Hervé Novelli réunira début mai avec le ministre du Budget un groupe de travail, avec des représentants des administrations, du régime social des indépendants et des experts-comptables, pour simplifier les modalités de prélèvement des cotisations sociales des travailleurs indépendants.(Echos)
Autoentrepreneurs.- Sur le dossier des seuils de chiffres d'affaires pour les autoentrepreneurs, François Fillon a arbitré en début de semaine pour lever la règle du prorata temporis pour les autoentrepreneurs de manière pérenne. Ce changement doit faire l'objet d'un vote au Parlement.(Echos)
Réforme des retraites des fonctionnaires.- Quatre syndicats (FSA, Unsa, CGC et CFDT) ont été reçus hier par le ministre du Travail et le secrétaire d'Etat à la Fonction publique dans le cadre des concertations sur la réforme des retraites de la fonction publique. Ils s'opposent fermement à un report de l'âge légal de départ et à la modification du calcul des pensions des agents.(Echos)
Bâle III.- Les banques ont remis la semaine dernière leurs copies aux experts du Comité de Bâle, chargé de définir d'ici fin 2010 les nouvelles normes de solvabilité bancaire. Elles demandent par exemple des ajustements sur la déduction des intérêts minoritaires ou sur les participations dans les assurances.(Echos)
Réforme financière aux Etats-Unis.- B. Obama a relancé hier son projet de réforme financière, plaidant pour un renforcement de l'encadrement des produits financiers «à haut risque». Le Sénat pourrait voter le projet de réforme dès la semaine prochaine.(Echos, Tribune, Figaro)
Tendances 
Prévisions sur la croissance.- Le centre de recherche en économie de Sciences Po, l'OFCE, estime que le PIB français va progresser de 0,9% cette année et de 1,4% en 2011. La consommation des ménages devrait évoluer de +0,9% en 2009 et +1,5% en 2011. Le taux de chômage, à 9,6% fin 2009, devrait se situer à 10,5% fin 2010 et 10,6% fin 2011.(Echos, Tribune)
Amélioration du climat des affaires.- L'indice PMI manufacturier de l'institut Markit a progressé à 56,7 en avril. Son plus haut niveau depuis près de 4 ans. Le moral des industriels (Insee) a progressé de 4 points, pour se situer à 97, meilleur niveau depuis juillet 2008.(Echos, Figaro)
Défaillances d'entreprises.- Selon une étude Coface, le nombre de défaillances d'entreprises en France a reculé de 2,5% en mars sur un an, à 6.287 contre 6.446 un an plus tôt.(Tribune)
La Grèce s'enfonce.- L'agence Eurostat a annoncé que le déficit public de la Grèce s'était établi à 13,6% du PIB en 2009, au lieu des 12,7% précédemment estimés. Moody's a revu à la baisse la note du pays.(Echos, Tribune)
Zone euro.- Le déficit public de la zone euro s'est établi à 6,3% en 2009. La dette publique a représenté 78,7% du PIB.(Echos)
Affaires 
Schneider Electric-Areva.- Schneider Electric veut boucler l'acquisition de la branche distribution d'Areva d'ici fin juin. L'acquisition va lui coûter 1,1 milliard d'euros et doit générer environ 120 millions d'euros de synergies par an d'ici 2014. Schneider a réalisé un CA de 3,91 milliards d'euros sur les 3 premiers mois de l'année (+2,3%).(Figaro)
L'info
Communication financière sur fond de crise
C'est la saison des publications de résultats. Pour les entreprises, la communication financière s'adapte au contexte de crise (Echos, 19/04). Elles veulent communiquer plus d'informations, mais restent très prudentes sur les éléments précis. Selon PricewaterhouseCoopers, la moitié des groupes du CAC 40 ont donné cette année des indications pour 2010 sur la rentabilité, le chiffre d'affaires et/ou la structure financière, contre 63% en 2009 et 70% en 2010. Seuls 10% d'entre-eux ont quantifié à la fois l'évolution de leur chiffre d'affaires et leur rentabilité (16% en 2009 et 35%?en 2008). Par contre, de plus en plus d'informations devraient être fournies au sujet de la dette des entreprises. Les présentations devraient également contenir plus de renseignements sur la gouvernance et le management des risques.

Le débat
Contenir la finance américaine
Les récentes mesures annoncées par Barack Obama pour empêcher une nouvelle crise, en limitant la taille des banques et en interdisant les investissements pour compte propre sur les marchés à risque ne sont pas la panacée, pense Olivier Pastré, professeur à l'Université Paris-VIII (Echos, 22/04). Le plan Volcker laisse en effet de multiples zones d'ombre.?Des pans entiers de la finance américaine échappent à tout contrôle, comme par exemple le marché des produits dérivés. Pire, le gouvernement américain semble s'appuyer sur l'impuissance de son Congrès, qui risque sans nul doute de renvoyer aux calendes grecques les réformes qu'on ne souhaite pas mettre en oeuvre. Pastré estime même que le plan Volcker, une «pseudo-réforme», fait partie d'un plan d'ensemble «qui vise à renforcer la capacité compétitive de la finance américaine».?Chaque chantier de réformes initié par le G20 depuis octobre 2008 a donné lieu à une reculade américaine. Ils ont montré combien les Etats-Unis «minés par leur désindustrialisation, feront tout pour protéger leur finance». Mais l'Europe, et la France, doivent rester fermes sur les principes abordés lors des derniers G20.?Enfin, ils doivent appeler les pays émergents, et notamment la Chine, à les aider à constituer un tandem capable de faire plier enfin la finance américaine. Car c'est elle la principale responsable de la situation actuelle, et la première «tireuse des marrons du feu».

Livres
Eclairage sur la retraite
Jacques Bichot, universitaire, replace dans son contexte la réforme des retraites qui est annoncée pour cet automne.?Son abécédaire passe en revue les notions pratiques de ce chantier d'envergure.
«Retraites, le dictionnaire de la réforme», par J. Bichot, Ed.?L'Harmattan, 232 pages, 24 euros.
La fin du salariat
La nouvelle économie du travail est décrite dans ce livre, qui sonne le glas des grandes entreprises, pour mettre en avant la nano-économie. Selon les auteurs, c'est la fin du salariat. L'indépendance, avec comme exemple l'auto-entrepreneur, préfigure une «nouvelle forme de relation entre le travailleur et l'entreprise».
«En finir avec la dictature du salariat», par T.?Lanxade et J.?Isabello, Ed. Editea, 240 pages, 18?euros.

Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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