Saturday 05 October 2024
Font Size
   
Monday, 14 February 2011 17:23

Iran Affrontements à Téhéran

Iran Affrontements à Téhéran

La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de billes de «paintball» (projectiles remplis de colorants) pour disperser plusieurs milliers de manifestants rassemblés en petits groupes près de la grande place Azadi (Liberté) dans l'ouest de Téhéran, selon des témoignages. Alors que ces rassemblements, interdits par les autorités, étaient silencieux au départ, certains manifestants ont commencé à crier des slogans anti-gouvernementaux, comme «mort au dictateur», «Allah akbar» (Dieu est le plus grand) ou «Ya Hossein, Mir Hossein» (allusion au nom du leader d'opposition Mir Hossein Moussavi), selon ces témoignages.

Ils ont également incendié quelques poubelles, selon les mêmes sources qui n'ont pas fait état de blessés ni d'arrestations. Le site d'opposition réformatrice Rahesabz a mentionné des incidents similaires près de l'université de Téhéran, plusieurs kilomètres à l'est de la place Azadi.

Médias étrangers interdits

Selon le site Kaleme.com de Mir Hossein Moussavi, les forces anti-émeutes et des bassidjis (miliciens islamistes) auraient également battu des manifestants et tiré en l'air pour disperser des rassemblements sur la grande avenue Enghelab, qui traverse Téhéran d'est en ouest pour aboutir à la place Azadi. Le site ne mentionne pas d'arrestations. Les autorités ont interdit aux médias étrangers à Téhéran de se rendre sur place pour couvrir ces rassemblements, comme à chaque manifestation ou tentative de manifestation de l'opposition en Iran depuis 18 mois.

Les incidents sont survenus alors que plusieurs milliers de personnes étaient parvenues, au cours de l'après-midi, à se rassembler pacifiquement par petits groupes le long de l'avenue Enghelab en dépit d'une présence policière massive.

Leaders bloqués chez eux

Ces rassemblements ont constitué la première manifestation publique significative de l'opposition réformatrice depuis un an à Téhéran. Ils visaient officiellement à manifester le soutien aux mouvements populaires en Egypte et en Tunisie, mais ont été interdits par les autorités qui y ont vu un «stratagème» pour manifester contre le gouvernement et ont annoncé qu'elles réagiraient «fermement» contre toute manifestation. Les forces de l'ordre, présentes massivement sur les grandes places et les grandes artères du centre de Téhéran, sont toutefois intervenues avec modération dans un premier temps, se limitant généralement à empêcher la formation de gros rassemblements.

Parallèlement, la police a bloqué et totalement isolé à leurs domiciles les deux principaux leaders de l'opposition réformatrice, l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi, qui avaient demandé l'autorisation de manifester. Les autorités ont par ailleurs arrêté depuis jeudi une vingtaine de personnalités proches des courants réformateurs, selon les sites de l'opposition.

(L'essentiel Online/AFP)

Authors:

pour en savoir plus...

Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
French (Fr)English (United Kingdom)

Parmi nos clients

mobileporn