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Friday, 05 November 2010 11:36

Quand les réseaux sociaux sauvent des vies

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J’ai lu récemment dans un commentaire en réponse à mon article sur le film The Social Network que le terme « réseau social » était inapproprié ou erroné, car selon le point de vue de ce lecteur, les réseaux sociaux contribuaient au contraire à la désocialisation des relations. Je ne souscris pas à cette vision des choses, et cela fera peut-être l’objet d’un autre billet.

Quand les réseaux sociaux sauvent des vies

Comme les réseau sociaux, et, de façon plus large, internet et les technologies numériques et nomades, font partie intégrante de notre vie, il n’est pas anormal que ces derniers y tiennent un rôle déterminant dans certaines situations. Y compris quand il s’agit de sauver des vies.

Le site Woman’s Day a recensé sept cas où les réseaux sociaux ont sauvé des vies. Certains ont déjà fait le buzz sur le web et dans les médias, d’autres sont moins connus.

Les snowboarders perdus dans les Alpes suisses

En mars 2009, Rob Williams et Jason Tavariadeux, skieurs se perdent dans une tempête de neige. Leur équipe utilise alors Twitter pour obtenir leurs numéros de téléphone mobile. L’un des naufragés utilise Google Maps sur son mobile pour envoyer sa position aux équipe de sauvetage, ce qui permet de le retrouver. Malheureusement son compagnon d’infortune aura moins de chance et périra dans une chute du haut d’une falaise.

La randonneuse qui se blesse en VTT

Au cours d’un mini-triathlon en juillet 2010, Leigh Fazzina, une randonneuse en VTT se prend la gamelle de sa vie et se blesse gravement au point de ne plus pouvoir bouger. Le réseau GSM ne lui permet pas de passer un appel. Elle utilise alors Twitter pour passer un SOS. Au moins six personnes relaient le message, et les ambulances arrivent en quelques minutes. Je note quand même une anomalie dans ce témoignage : si le réseau GSM n’est pas assez puissant pour passer un appel voix, il ne devrait à plus forte raison pas permettre d’aller sur internet et d’échanger des données. En tout cas c’est ce que je constate ici.

L’adolescent suicidaire

Au printemps 2009, un anglais de seize ans se connecte sur Facebook pour annoncer à une amie américaine qu’il va se suicider. La copine prévient immédiatement sa mère et la chaîne de solidarité se met en marche : la mère appelle la police local, qui contacte l’ambassade d’Angleterre, qui dépêche une équipe dans l’Oxfordshire ou réside le gamin suicidaire. Celui-ci est retrouvé en overdose de médicaments mais sauvé. Meurs pas, on a du monde.

La gamine qui ingère une baie au risque toxique

Lors d’une balade familiale dans une forêt du Nouveau Brunswick, Canada, la petite fille avale tout cru une baie sauvage. Dave Cormier et Bonnie Stewart, les parents, craignent que celle-ci ne soit toxique. Les parents, ne pouvant identifier le fruit sur internet, postent une photo de la baie sur Twitter, ce qui leur permet d’obtenir une réponse sur le fruit défendu, qui s’avère inoffensif, et d’en informer le staff de l’hôpital arrivé en ambulance.

Le bébé qui trouve un donneur de moelle osseuse pour soigner sa leucémie

Un cas qui reste dramatique car l’issue est quand même fatale. Les parents de Iona Stratton, un enfant de vingt-deux mois atteint d’une leucémie ne trouvent pas de donneur de moelle osseuse pour tenter une greffe. Ils lancent un appel sur Facebook en octobre 2008 et reçoivent plus de cinq mille cinq cent réponses, dont celle d’un donneur compatible en Australie. Malheureusement l’enfant succombe à des complications deux semaines après l’opération.

Le survivant du tremblement de terre en Haïti

En janvier 2010, lors du terrible séisme qui a dévasté Haïti, Dan Woolley, un américain est enseveli sous les décombres de l’hôtel Montana à Port-au-Prince. Il utilise alors le flash de son iPhone pour trouver un endroit sûr où se réfugier, puis fait usage d’une application pour évaluer et soigner ses blessures, enfin il programme une alarme récurrente pour se réveiller régulièrement afin de résister et ne pas sombrer dans un engourdissement fatal. Il sera sauvé au bout de soixante-cinq heures.

La victime d’une intrusion à domicile

Au moment d’aller se coucher, Tina Case, une américaine lit ses messages Facebook et reçoit celui – assez inquiétant – d’un ami résidant à une soixantaine de kilomètres, demandant de l’aide car il entend un intrus chez lui. Il ne peut pas appeler la police car son téléphone est en panne. La bonne amie s’empresse d’appeler le 911, et les flics débarquent illico chez le garçon. Pas de traces de voleurs, qui ont probablement déguerpi à l’arrivée de la maréchaussée.

Certains de ces exemples n’impliquent pas exclusivement les réseaux sociaux, et pourraient être aussi bien mis sur le compte des téléphones mobiles, ou d’internet, tout simplement. D’autres auraient probablement pu être réglés de la même façon avec un simple SMS, mais il reste quand même de nombreux cas où le réseau peut rendre de fiers services, sans avoir ou sans pouvoir passer par le téléphone, comme quand on est en séjour à l’étranger par exemple, même si sa vie n’en dépend pas tout à fait.

Article traduit et adapté de « Social Networking to the Rescue »

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Article original écrit par Eric et publié sur Presse-Citron, le 05/11/2010. | Lien direct vers cet article | © Presse-citron.net - 2010
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Authors: Eric

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