A Bruxelles, l'UE a décidé de sanctionner M. Gbagbo et 18 de ses proches dont son épouse, en leur interdisant de voyager sur son territoire. Par la voix du président Nicolas Sarkozy, la France, ancienne puissance coloniale en Côte d'Ivoire, avait lancé vendredi un ultimatum à Gbagbo, l'enjoignant à quitter le pouvoir d'ici dimanche soir sous peine d'être frappé par de telles sanctions.
Gbagbo rejette les accusations
La décision de sanctions de l'UE survient au lendemain des accusations de la Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, selon laquelle les violences contre des partisans du rival de Gbagbo, Alassane Ouattara, autre président proclamé, ont fait «plus de 50 morts» ces trois derniers jours. Elle a dénoncé des «violations massives des droits de l'homme», évoquant en particulier des enlèvements commis de nuit par des «individus armés non identifiés en tenue militaire», accompagnés par des soldats et miliciens fidèles à Laurent Gbagbo.
Le ministre de l'Intérieur de Gbagbo, Emile Guiriéoulou, a rejeté ces accusations, parlant d'un «rapport partisan». «Les violences de ces derniers jours ont fait près de 14 tués par balles dans le rang des Forces de défense et de sécurité (FDS)» fidèles à M. Gbagbo, a-t-il affirmé. L'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) a exhorté pour sa part l'ONU à «corser» le mandat de ses forces en Côte d'Ivoire face aux exactions contre les populations ivoiriennes. «Nous voulons que l'ONU et la communauté internationale aillent au-delà de ces condamnations et de ces déclarations pour agir de façon véritable sur le terrain et sauver le peuple de Côte d'Ivoire», a déclaré le porte-parole des FN à Bouaké, Félicien Sékongo, à l'issue d'un entretien avec les responsables militaires du détachement de l'Onuci.
L'essentiel Online/AFP
Authors: L'essentiel