Elle a également déploré le contrôle exercé sur les médias par le camp Gbagbo. «L'utilisation de la Radio et Télévision Ivoirienne publique et de certains journaux privés, pour inciter à la haine et à la violence au sein de la population et disséminer des informations fausses et incendiaires contre les Nations unies, est particulièrement alarmante», a-t-elle souligné. David Kennedy, porte-parole de la mission américaine auprès de l'ONU à Genève, a déclaré que les Etats-Unis étaient «très préoccupés par l'étendue des mauvais traitements commis» en Côte d'Ivoire.
Discussion avec les autres pays
A Washington, le département d'Etat a dit être en discussions avec d'autres pays pour tenter de trouver une issue à l'impasse dans laquelle se trouve le pays. «Nous sommes en discussions avec d'autres pays de la région pour voir si l'on peut trouver un moyen de renforcer la force de maintien de la paix de l'ONU», a déclaré le porte-parole P.J. Crowley. «Ce type de renforcement pourrait être un autre moyen d'adresser un message clair au président (Laurent) Gbagbo». Le porte-parole du département d'Etat n'a pas précisé quels pays avaient été contactés. Il a toutefois noté que le Nigeria contribuait de manière importante aux forces de maintien de la paix en Afrique de l'Ouest, et mentionné les intérêts de la France en Côte d'Ivoire.
Mercredi, Guillaume Soro, nommé Premier ministre par Alassane Ouattara, a appelé la communauté internationale à employer la force pour déloger Laurent Gbagbo. Le président du Nigeria Goodluck Jonathan, actuel président de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), s'est entretenu jeudi par téléphone avec Nicolas Sarkozy «pour évoquer la situation en Côte d'Ivoire», a indiqué la présidence française dans un communiqué.
L'essentiel Online/AP
Authors: L'essentiel