Le jugement et la condamnation de Khodorkovksi, dont beaucoup estiment que le sort sera scellé par le Kremlin, montrera notamment si le président Dmitri Medvedev a la volonté et le cran de revenir sur une décision très controversée de la présidence de Vladimir Poutine.
Entre 200 et 300 personnes dont beaucoup de journalistes se pressaient lundi matin devant le tribunal moscovite de Khamovniki. Seulement un petit groupe a réussi à entrer dans l'intérieur du tribunal.
«Liberté aux prisonniers politiques!», «La Russie sans Poutine!», scandaient les sympathisants, référence à l'homme fort de Russie Vladimir Poutine.
L'affaire Ioukos est très largement considérée comme orchestrée par le pouvoir russe pour briser un homme d'affaires trop indépendant, qui finançait l'opposition et n'hésitait pas à contredire le président de l'époque Vladimir Poutine, actuel Premier ministre.
Ancien patron de Ioukos, fleuron de l'industrie pétrolière démantelé au profit d'entreprises proches du pouvoir, M. Khodorkovski et son principal associé Platon Lebedev sont jugés depuis mars 2009 pour le vol de 218 millions de tonnes de pétrole.
Les deux hommes incarcérés depuis 2003 purgent déjà une peine de huit ans pour escroquerie à grande échelle et évasion fiscale.
Authors: L'essentiel