«Les réfugiés se sentent menacés»
Le Conseil constitutionnel ivoirien a proclamé Laurent Gbagbo élu à l'issue de la présidentielle du 28 novembre, invalidant ainsi les résultats de la Commission électorale indépendante qui venait d'annoncer la victoire d'Alassane Ouattara, reconnu président par la quasi-totalité de la communauté internationale. «Les réfugiés se sentent menacés par leurs opposants politiques», qu'ils soient pro-Gbagbo ou pro-Ouatarra, déplore Mme Lejeune-Kaba. «Les gens ont peur d'une guerre civile. Cela les effraie», poursuit-elle.
Les violences post-électorales ont fait au moins 173 morts du 16 au 21 décembre, selon l'ONU. Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté jeudi une résolution dénonçant les «atrocités» commises après la présidentielle. Le flux de réfugiés se poursuit, a relevé la porte-parole du HCR. «Comme le nombre de réfugiés augmente, leur présence met à rude épreuve les communautés locales qui les accueillent», souligne l'agence onusienne.
«L'eau potable, les abris et les vivres restent les besoins les plus pressants tant pour les réfugiés que pour les villageois (du Liberia) qui ont très peu pour survivre. En outre, les maisons sont surpeuplées», poursuit le HCR. Mardi, trois chefs d'Etat ouest-africains ont retrouvé à Abidjan Laurent Gbagbo pour le convaincre de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, et éloigner ainsi la menace d'une opération militaire des voisins de la Côte d'Ivoire.
L'essentiel Online/AFP
Authors: L'essentiel