Le sénateur socialiste flamand, pour justifier sa démarche, a rappelé qu'il avait accepté de mener à bien cette mission tant qu'il pourrait «raisonnablement penser qu'il était possible d'avancer», mais que «tel n'est pas le cas». «Un jour, il faudra bien que les responsables politiques franchissent ce pas, dans l'intérêt de la prospérité du pays. C'est la mission démocratique la plus difficile, mais aussi la plus essentielle que les responsables politiques ont à remplir», a-t-il conclu.
Nouvelle entrevue lundi
M. Vande Lanotte venait de présenter sa démission au roi Albert II, qui l'avait désigné le 21 octobre et «réserve sa réponse», selon un communiqué du palais royal diffusé à l'issue d'une entrevue entre les deux hommes. Les deux hommes doivent se revoir lundi.
La Belgique a été dans l'incapacité de se doter d'un nouveau gouvernement depuis les législatives du 13 juin en raison d'un désaccord de fond entre néerlandophones et francophones sur la réforme des institutions du pays, la Flandre réclamant davantage d'autonomie. Mercredi, le parti indépendantiste sorti vainqueur en Flandre des législatives de juin, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), avait rejeté en l'état la note de synthèse rédigée par M. Vande Lanotte, ébauche de compromis qui devait permettre la reprise des négociations entre les sept formations concernées.
Réserves du CDV chrétien-démocrate
La N-VA a exigé des réponses aux «remarques fondamentales» qu'elle faisait sur ce texte de 60 pages avant d'accepter de s'asseoir à nouveau à la table des négociations avec les six autres partis, dont trois francophones. La N-VA n'a pas rendu publiques ses objections, mais en avait informé directement M. Vande Lanotte.
Un autre parti flamand, le CDV chrétien-démocrate, avait exprimé également des réserves, demandant des rectifications préalables sur des points «essentiels». Il se plaignait notamment que Bruxelles, largement francophone, soit traitée sur un pied d'égalité avec les deux autres régions, Flandre et Wallonie. Les cinq autres partis -PS, Ecolo et centristes du CDH côté francophone, Goen (Verts) et SPA socialiste côté néerlandophone-, s'étaient en revanche dits prêts à une reprise des pourparlers même si certains exigeaient des «précisions» ou des «amendements».
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel