Si le ministre indique vouloir rester ferme sur le fond de sa réforme, il a confié être ouvert aux discussions en infléchissant notamment certaines mesures incisives : les cotisations sociales n’augmenteraient plus que de 0,2% (réparties équitablement entre salariés et patronat) contre 0,4% comme c’était initialement prévu. Pourquoi un tel assouplissement? Le déficit de la Sécurité sociale sera moins grave que prévu en 2011 grâce notamment à une évolution positive des recettes.
«Une réforme structurelle illico»
Mais le ministre l’a répété, ces prévisions ne changent rien. La Sécurité sociale pourrait à nouveau plonger en 2012, c’est la raison pour laquelle «il faut des mesures équilibrées à court terme, suivie d’une réforme structurelle illico», a martelé le ministre. Et de regretter que la colère des médecins se répercute sur les patients et non sur lui, «la vraie cible de la bagarre».
À la sortie des discussions, syndicats et patronat n’étaient qu'à demi- satisfaits: Pierre Bley, secrétaire général de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) campait sur ses positions et réclamait l’annulation pure et simple des hausses de cotisations. René Pizzaferri, un représentant des patients et membre de l'OGBL, estime lui que les assurés ne doivent pas tout prendre à leur charge.
Tous ont rendez-vous jeudi à la Chambre. Ils seront reçus par la Commission de la Santé et de la Sécurité sociale.
MC avec JW/L'essentiel Online
Authors: L'essentiel