Dans un message audio diffusé mercredi sur la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, et authentifié jeudi par la France, Oussama ben Laden a affirmé que l'Hexagone ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan et mettait un terme à «ses injustices» à l'égard des musulmans en France.

Problème du port du voile

Ces propos visent particulièrement l'interdiction du port du voile intégral par la France. Oussama ben Laden estime que les musulmans sont «en droit» de riposter en utilisant la violence contre les «envahisseurs» français, notamment avec l'enlèvement des cinq Français au Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Bernard Kouchner a estimé que le chef du réseau Al-Qaïda avait fait preuve d'»opportunisme» en faisant ses déclarations. «C'est pas Ben Laden qui détient les otages, c'est beaucoup plus compliqué que ça», a-t-il dit.

«Pour les otages, nous faisons tout ce que nous pouvons et ça ne va pas changer parce que monsieur Ben Laden nous a menacés», a poursuivi le ministre français. Le premier ministre nigérien Mahamadou Danda avait affirmé la semaine passée en marge du sommet de la Francophonie à Montreux que les otages étaient «en vie» et évoqué des «contacts sur le terrain», sans plus de précisions. Des propos que Bernard Kouchner n'a toutefois pas confirmés.

De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a réaffirmé jeudi «au nom des valeurs de l'islam, religion de paix et du juste milieu, (...)sa condamnation totale de tout acte d'hostilité visant notre Nation ou nos compatriotes d'où qu'il vienne»

L'instance représentative du culte musulman de France précise dans un communiqué, qu'elle «s'élève contre toute tentative d'instrumentalisation tendancieuse des questions liées à l'islam ou aux musulmans de France».

L'essentiel Online avec AFP

Authors: L'essentiel

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