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Friday, 06 May 2011 13:01

Absentéisme au travail 3,6% des salariés en congé maladie

Ce sont les premières estimations pour l’année 2010, en légère augmentation par rapport à 2009 (3,3%) et 2006 (3,2%). Le Ceps/Instead* a tenté de dresser un état des lieux de l’absentéisme pour maladie dans les entreprises privées implantées au Luxembourg. En attendant les résultats définitifs de 2010, l’organisme s’est appuyé sur les chiffres de 2009 et en a tiré un tableau assez complet.

Les ouvrières françaises décrochent la palme

Sans surprise, l’absentéisme varie selon l’âge : il stagne jusqu’à 40 ans puis augmente jusqu’à 55 ans, stage jusqu’à 60 ans puis chute. Pourquoi cette baisse après 60 ans? Ceux qui décident de travailler au-delà sont ceux qui sont en bonne santé.

Le taux des femmes est 20% plus élevé que celui des hommes, notamment parmi les employées (3,1% des femmes contre 1,9% des hommes). Et l’écart est encore plus important chez les ouvrières frontalières : le taux atteint 5,8% contre 4,7% pour leurs homologues résidentes. Et ce sont les Françaises qui détiennent la palme avec 5,8%. Pourquoi une telle différence? Le Ceps a du mal à l’expliquer et avance des «spécificités nationales». Globalement pourtant, le taux d’absentéisme des frontaliers et des résidents est le même.

Les salariés du secteur financier coûtent cher

Les ouvriers sont davantage absents pour raisons médicales. Le taux d’absentéisme des ouvriers est deux fois plus important que celui des employés (4,4% contre 2,5%), cette différence s’expliquant surtout par la pénibilité et les conditions de travail. Cinq secteurs «absorbent» 69% du coût de l’absentéisme : les industries manufacturières et la construction, la santé et l’action sociale, le commerce et la finance.

Pourquoi celui de la santé et de la finance est-il aussi important ? Pour deux raisons différentes. Dans le secteur de la santé, ce sont les règles sanitaires qui vont prévaloir : les arrêts-maladie sont accordés plus fréquemment à un salarié dont la maladie peut mettre en danger autrui. Dans le secteur de la finance, si l’absentéisme coûte cher, ce n’est pas parce qu’il y a plus de malades mais parce que les indemnités versées en cas de maladie sont plus importantes puisque les salaires sont plus élevés.

Moins d’absentéisme dans les petites entreprises

En général, note l’étude, l’absentéisme augmente avec la taille de l’entreprise : d’un taux inférieur à 2% pour les entreprises de moins de cinq salariés à plus de 3% pour les entreprises de plus de 100 salariés. Même s’il redescend légèrement pour les entreprises de plus de 250 salariés.

Les salariés des petites entreprises ont peut-être plus conscience des conséquences de leur absentéisme sur leurs collègues, ce qui les incite à venir travailler, même malades.

MC/L'essentiel Online

* Centre d’Études de populations, de Pauvreté et de politiques Socio-éconoomiques/International Network for Studies in Technologye, Environement, Alternatives, Development

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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