Mais rien n'était venu et François Fillon était resté muet sur ses intentions.
«Il ne faut pas confondre «social et assistanat»
Mercredi soir, il est sorti du bois, en se présentant comme le défenseur du «dialogue social», en assurant que rien n'était «plus injuste» que de «dire que les liens avec les partenaires sociaux ont été négligés» depuis 2007. «Cette politique est équilibrée, et ce n'est pas en la faisant basculer à gauche ou à droite que l'on obtiendra des résultats. Cela n'est pas non plus en reniant ce que l'on a fait ou en nous excusant d'avoir réformé que nous convaincrons nos concitoyens. Les Français nous jugeront sur notre cohérence, notre droiture et notre franchise», a déclaré le Premier ministre, qui compte de nombreux soutiens chez les parlementaires UMP.
«Nous avons des défis à relever qui ne se prêtent nullement à des virages tacticiens», a poursuivi M. Fillon, en forme de plaidoyer pro domo. Pour lui, donc, pas besoin de changer de Premier ministre pour restaurer un dialogue social, qui existe.
Et donc, pas besoin d'un Jean-Louis Borloo, qui vante son Grenelle de l'environnement comme méthode de gouvernement. À plusieurs reprises, d'ailleurs M. Sarkozy s'est agacé que l'on évoque un «tournant social» à l'occasion du remaniement. «Une maladresse», a-t-il dit, à plusieurs reprises, selon des responsables de la majorité, en expliquant que la réforme des retraites c'était «du social» et que l'emploi c'était «du social» et qu'il continuerait ainsi, car pour lui, il ne faut pas confondre «social et assistanat».
L’essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel