«Parce que cette chaîne est viable économiquement et à toute sa place sur le petit écran». Et d'appuyer sa démonstration sur deux faits: primo, Luxe.TV est apprécié sur d'autres canaux que ceux luxo-luxembourgeois, en Asie notamment («et là, il y a un formidable potentiel de développement!»); secundo, Jean Stock note qu'un groupe comme TF1 a dernièrement réorienté le ton de sa chaîne Odyssée sur le même créneau que LUXE.TV («et ils ne le font pas juste pour le plaisir, mais bien pour le profit!»). La galère est touchée, mais pas coulée donc!
À commencer par Luxury Investissements qui détenait jusqu'il y a peu 75% du capital. «M.Stock veut apparaître dans cette affaire comme le chevalier blanc qui joue les sauveurs de la chaîne. Mais il oublie de dire qu'il fait surtout une bonne affaire», lâche ainsi David Henderson, président de Luxury Investissements.
Perte de 30 millions d'euros en cas de faillite définitive
Jean Stock a effectivement fait l'offre la mieux-disante au curateur chargé du dossier de Luxe.TV. Cela a non seulement permis à la chaîne de conserver une présence à l'antenne, mais aussi espérer un rebond au terme de quatre années de fonctionnement cahin-caha, avec cependant un bilan financier pas si catastrophique dans ses premières années de lancement.
Mais l'arrivée du richissime député russe Pougatchev dans l'actionnariat n'aura finalement pas créé le miracle attendu. «Aujourd'hui, les investisseurs perdraient de l'ordre de 30 millions d'euros si la faillite était définitivement prononcée. Nous allons donc faire tous les recours possibles pour que la faillite soit abandonnée», conteste Luxury Investissements.
«Mais moi aussi, j'y suis de ma poche, via la société Algave (dont je suis actionnaire minoritaire)», rétorque Jean Stock. Expliquant que s'il avait insisté pour une mise en faillite de Luxe.TV à la mi-octobre, c'était pour préserver certains des intérêt d'Algave justement. «J'avais accepté de céder certaines responsabilités de direction avec l'assurance de mes partenaires qu'il me rembourserait - selon un calendrier établi - un prêt consenti par Algave à la société. Comme DVL.TV S était visiblement dans l'impossibilité de tenir l'échéancier (il restait 2,6 millions à rendre), j'ai été contraint de demander à la justice de prononcer la faillite de DVL.TV SA, sous peine de me retrouver complice de banqueroute…» Bataille à coups de millions, différents où les textes de loi consulaires vont servir d'armes: le feuilleton Luxe.TV n'a pas finir de tenir en haleine son monde.
Patrick Jacquemot
Authors: L'essentiel