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Wednesday, 10 November 2010 10:30

Escroquerie aux États-Unis Fausses victimes des Nazis inculpées

Dix-sept personnes, en majorité d'origine russe, ont été inculpées dans cette vaste escroquerie qui implique des employés de la «Claims Conference», une fondation privée venant en aide aux victimes du nazisme. Six d'entre elles font partie de la «Claims Conference», a indiqué un procureur fédéral de New York, Preet Bharara, dans un communiqué.

Ces six personnes «étaient censées examiner et approuver les requêtes légitimes» de vraies victimes, explique le communiqué. «Au lieu de cela, elles auraient validé

plus de 5500 demandes frauduleuses (...). En contrepartie, ces employés gardaient une partie de l'argent pour eux-mêmes» et leurs complices.

Nés après la guerre

L'escroquerie exploitait les différents cas d'indemnisation, financés par l'Allemagne, prévus par la Claims Conference - la fondation qui était également chargée de distribuer l'argent de l'accord global conclu en 1998 avec les grandes banques suisses.

Au total, 4957 personnes ont reçu frauduleusement un versement de 3600 dollars entre 2000 et 2009 en prétendant avoir été contraintes de quitter leur ville à cause des nazis. Or «un grand nombre» de ces personnes «sont nées après la Seconde Guerre mondiale et au moins une d'entre elles n'était même pas juive», explique le procureur.

Fondation «choquée»

En outre, 658 personnes ont reçu des versements mensuels de 411 dollars, pour un total de 24,5 millions de dollars, après avoir affirmé avoir vécu dans des ghettos ou dans des camps de travail ou de concentration.

La fraude avait été découverte en décembre 2009 par la Claims Conference qui l'avait immédiatement signalée à la police fédérale américaine (FBI). Selon le procureur de New York, les personnes inculpées, qui résident toutes à New York, étaient passibles de peine allant jusqu'à 60 ans de prison et 750'000 dollars d'amende.

L'organisation a affirmé mardi dans un communiqué que l'escroquerie n'avait spolié «aucune victime» de la Shoah, et assuré que des mesures avaient été prises pour renforcer les procédures de vérifications. «Nous sommes choqués que des personnes puissent voler de l'argent destiné aux survivants du pire crime de l'Histoire», a déclaré le président de la fondation, Julius Berman.

L'essentiel Online/AFP

Authors: L'essentiel

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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