Prix inférieur à ceux de l'avion
"En fait, nous avons rendu à nos clients une part de la productivité que nous avons générée", a-t-elle estimé. Selon la SNCF, "les clients ont plus voyagé en première classe et sur des trajets internationaux et ont plus consommé de produits professionnels qui sont chers. D'où une consommation moyenne qui augmente deux fois plus vite que l'inflation".
"Sur la période de 1999 à 2009, le nombre de voyages en première classe a augmenté de 80% quand le nombre de voyages en seconde classe n'a progressé que de 38%", a avancé la compagnie ferroviaire.
Mme Dalibard a fait valoir de son côté dans Les Echos que le développement de trajets TGV sur des courtes distances et celui des lignes internationales "a mécaniquement renchéri le revenu au kilomètre". Elle a récusé les critiques à l'égard de la politique de l'entreprise consistant à moduler le prix des billets de TGV en fonction de leur taux de remplissage, en soulignant que "l'étendue de la gamme tarifaire est très inférieure à celle que pratique le monde aérien".
«Nous allons faire des choses pour les petits prix»
Selon une étude du cabinet Sia Conseil citée par Les Echos, le prix d'un billet de TGV peut varier du simple au double, quand l'amplitude est de 1 à 4 pour un vol sur Ryanair et de 1 à 8 sur Air France. La publication du rapport de Boston Consulting survient alors que l'Etat va bientôt accorder à la SNCF plus de liberté pour fixer de ses tarifs TGV, en contrepartie de la pérennisation de lignes interrégionales traditionnelles largement déficitaires mais qui répondent à des impératifs de service public.
Ce choix fera augmenter les billets de première classe, mais la SNCF prévoit en retour de développer les billets à bas coûts, comme les offres Prem's pour les voyageurs qui réservent longtemps à l'avance. "Nous allons encore faire des choses pour les petits prix et nous nous engageons à rester la grande vitesse la moins chère d'Europe", a déclaré Mme Balibard aux Echos.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel