«Ma famille n’est pas touchée par l’épidémie mais je les ai régulièrement au téléphone et ils ont très peur. Ils disent qu’il n’y a pas assez de médecins», explique la jeune femme, contactée par L’essentiel Online. Avec une cinquantaine d’Haïtiens vivant au Luxembourg, elle organise des repas pour récolter des fonds. «Depuis le début de l’année nous avons réussi à envoyer 6 500 euros à une association qui est sur place», explique-t-elle.
Une aide minime mais qui suffit parfois à aider les ONG qui tentent d’enrayer l’épidémie. À Port-au-Prince, plus de 45 000 personnes vivent dans des campements provisoires depuis la catastrophe de janvier. La Croix-Rouge intervient pour sensibiliser les habitants. «Depuis le séisme, beaucoup de gens n’ont pas de maison. Ils vivent encore dans des tentes et tous les cadavres n’ont pas encore été retirés des décombres. Les risques de contamination sont donc très élevés», souligne Elsie.
L’hygiène et les comportements sanitaires sont un gros problème sur place malgré le travail des bénévoles: «Des règles ont été imposées mais les gens sont dans une telle misère qu’ils ne les respectent pas. Ils pensent avant tout à survivre comme ils peuvent», explique Elsie. L’aide apportée serait donc encore insuffisante, selon les haïtiens. «Il faut faire plus même si c’est difficile. Les gens ont tout perdu là-bas et il faudra des années pour reconstruire notre pays», s’alarme la résidente.
L'essentiel Online/jb
Authors: L'essentiel