Certains ne peuvent voter
Bien après l'heure officielle de l'ouverture du bureau, un petit groupe de jeunes électeurs patientait devant le bâtiment. «Je veux voter parce que je veux le changement, un changement qui serve le peuple», déclarait l'un d'entre eux, Cherenfant Descius.
Des informations faisaient état d'autres retards dans l'ouverture des bureaux, gardés par plus de 11'000 casques bleus de la Minustah, la force des Nations unies dans le pays.
Dans le camp de réfugiés de La Pista, qui abrite plus de 50'000 rescapés du séisme de janvier qui a fait 250'000 morts, Harold Clerg se plaignait, comme nombre de ses camarades, de n'avoir pu obtenir les nouveaux papiers d'identité qui lui auraient permis d'aller voter.
«Le gouvernement dépense beaucoup d'argent pour faire campagne et larguer des tracts par avion mais nous, nous vivons dans les détritus, la misère et la faim», a-t-il dit à Reuters.
Des émeutes contre les casques bleus ont éclaté ces dernières semaines à la suite de rumeurs accusant le contingent népalais de l'ONU d'avoir été le vecteur du virus du choléra. Ces violentes manifestations ont compliqué encore un peu plus la lutte contre la maladie ainsi que l'organisation des élections.
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Authors: L'essentiel