A Sinfra, une ville proche de Niboua, des affrontements entre militants auraient causé la mort de six personnes, a annoncé un directeur de campagne local de Ouattara, Zoua Boti Bi. Trois membres de son parti ont été enlevés par des hommes armés, selon lui.
Malgré de plusieurs investigations menées par les autorités nationales et internationales, aucun de ces incidents n'a pu être confirmé indépendamment par l'Associated Press. Malgré ces violences concentrées dans l'ouest et l'est du pays, des millions de personnes ont voté sans incident pour le deuxième tour de ce scrutin très attendu, considéré comme la dernière étape vers la réconciliation de la Côte d'Ivoire après huit ans de guerre civile.
5,8 millions d’électeurs
Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis les émeutes de 2000, avait obtenu 38% des votes lors du premier tour le 31 octobre, contre 32% à son principal opposant Alassane Ouattara, accusé par Gbagbo d'avoir organisé la rébellion contre lui. Le troisième candidat, Henri Konan Bedie, qui avait obtenu 25% des suffrages, a apporté son soutien à Ouattara. Le scrutin a été reporté à six reprises en raison de la guerre civile qui a éclaté en 2002, divisant le pays. La Côte d'Ivoire est aux mains des ex-rebelles dans le Nord, des milices et gangs puissants dans l'Ouest, sans compter les militants loyalistes également armés.
Près de 5,8 millions d'électeurs étaient appelés à se rendre dans les quelque 19.800 bureaux de vote du pays, dont certains ont ouvert avec du retard, pour ce scrutin organisé cinq ans après l'expiration du mandat officiel de Laurent Gbagbo.
L'essentiel Online/AP
Authors: L'essentiel