«Je pense que notre pays va mal»
Parmi les signataires on trouve Ben Cohen, fondateur des crèmes glacées Ben & Jerry's, le directeur de fonds spéculatifs Michael Steinhardt ou encore un avocat de Californie à la retraite Guy Saperstein.
Ce dernier a expliqué à l'AFP avoir été envahi par un sentiment de «frustration» lorsque le président Barack Obama a récemment évoqué la possibilité d'une extension provisoire des allègements pour les plus riches en échange d'une pérennisation des allègements pour les autres.
«Je pense que notre pays va mal», dit M. Saperstein. «Lorsque les temps sont durs, les plus riches doivent se serrer un peu la ceinture. Et ce n'est pas un gros sacrifice. Nos taux d'imposition sont parmi les plus bas des pays industrialisés», lance-t-il.
Selon M. Saperstein, 1.500 personnes ont apporté leur soutien à la pétition dont il est à l'origine avec d'autres.
Philippe Villers, un homme d'affaires d'origine française, fondateur de Computervision et dirigeant de Grain Pro, compte parmi eux.
La raison en est simple: «je ne pense pas que (proroger les allègements fiscaux pour les plus riches, ndlr) soit juste ou que cela permette de fortifier l'économie», explique-t-il.
Autre initiative lancée par Wealth for Common Good (la fortune pour le bien commun), une association rassemblant des foyers aisés et de hommes d'affaires: 410 Américains aux revenus très confortables ont signé une pétition , qui appelle Washington à cesser ses cadeaux fiscaux à leurs concitoyens gagnant plus de 250.000 dollars par an.
«J'ai gagné pas mal d'argent ces dernières années. Il est évident que d'autres que moi méritent désormais d'en profiter un peu», explique Jeffrey Hayes, président de l'entreprise de conseils Stratalys.
Le milliardaire Warren Buffett y va de son couplet
«Je pense que les gens qui se situent en haut de la pyramide --les gens comme moi-- devraient payer beaucoup plus d'impôts. Nous nous portons mieux que jamais», a-t-il récemment assuré lors d'un entretien accordé à la chaîne ABC News.
Mike Lapham de l'association «Pour une économie plus juste» a lui réussi à réunir 700 Américains aux revenus élevés prêts à revendiquer une répartition plus juste de l'imposition.
Il se dit «ravi d'en entendre certains clamer: taxez-moi plus! », car «nombreux sont ceux qui pensent que le gouvernement fédéral aurait dû en faire plus pour La Nouvelle-Orléans (après le passage de l'ouragan Katrina en 2005, ndlr) ou lors de la marée noire dans le golfe du Mexique. Mais à la vérité, le gouvernement a dû réduire de très nombreux postes de dépenses».
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel