Au printemps 2009, le gouvernement russe avait annoncé la fin de «l'opération antiterroriste» en vigueur en Tchétchénie depuis près de dix ans. La rébellion islamiste, qui revendique l'instauration d'un Emirat du Caucase dans cette région, a notamment revendiqué le double attentat suicide du mois de mars dans le métro de Moscou (40 morts).
Le comité d'enquête du parquet russe et celui de Tchétchénie ont pour leur part indiqué que trois rebelles s'étaient tous fait exploser dans le bâtiment. Deux policiers gardant le Parlement et un civil ont été tués, et dix-sept personnes ont été blessées, selon ces mêmes sources. Vers 09h00 (au Luxembourg), le gouvernement tchétchène a annoncé avoir «liquidé» les assaillants. «L'opération a duré quinze à vingt minutes», a déclaré le président tchétchène Ramzan Kadyrov.
Violence liée à de multiples causes
«Tous les députés sont vivants, ont été évacués du territoire du Parlement et sont en sécurité», a ajouté M. Kadyrov. Le président tchétchène s'est entretenu dans la matinée avec le premier ministre Vladimir Poutine, l'homme fort du pays qui avait déclenché en 1999 la deuxième guerre de Tchétchénie. Le ministre russe de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, a estimé que «le ministère de l'Intérieur de Tchétchénie a travaillé de manière professionnelle», affirmant que la république caucasienne était «stable et sûre» .
Cette opération de la rébellion qui ensanglante tout le Caucase russe et que Moscou n'arrive pas à juguler depuis plus de quinze ans est la plus spectaculaire en Tchétchénie depuis une attaque de grande ampleur fin août contre le village natal du président tchétchène. Les dirigeants locaux expliquent ce regain de violence par une pauvreté endémique, des rivalités claniques, une corruption généralisée, la présence d'extrémistes islamistes et certaines méthodes brutales employées par les forces de sécurité.
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel