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Friday, 10 June 2011 14:00

Formule 1 Le GP de Bahreïn 2011 finalement annulé

«Nous voulons que notre rôle en F1 continue d'être aussi positif et constructif qu'il l'a toujours été. Dans le meilleur intérêt du sport, nous ne poursuivrons pas nos démarches de reprogrammation de la course cette saison», a affirmé Zayed R. Alzayani, l'un des dirigeants du circuit de Bahreïn. «Nous espérons accueillir les écuries, leurs pilotes et leurs supporters à nouveau à Bahreïn l'an prochain», a ajouté par communiqué, M. Alzayani, conscient que le calendrier proposé, à savoir la tenue de son GP national à la place du GP d'Inde, repoussé à la mi-décembre, «ne pourrait être tenu».

La décision bahreïnienne met fin à une très longue controverse. Celle-ci débute fin février, quand le royaume, en proie à des révoltes internes, sur l'exemple des révolutions vécues par la Tunisie et l'Égypte, décide d'annuler son Grand Prix. Sport automobile et manifestations ne font pas bon ménage. Surtout quand les dites protestations, en vue d'obtenir des réformes politiques et sociales, aboutissent à la mort d'une trentaine de personnes, que des dizaines d'autres sont blessées par les forces de sécurité et que des centaines d'opposants sont arrêtés.

Pas de questionnements moraux de la part des écuries

Un coup de main - armé - des États voisins permet certes de restaurer le calme. Mais la question du retour de la F1 dans de telles circonstances semble bien secondaire.
Les tractations se poursuivent pourtant en coulisse. Bahreïn, mois après mois, proclame qu'il veut accueillir son GP en 2011. Bernie Ecclestone, qui gère les droits commerciaux de la discipline, effectue plusieurs sorties médiatiques en ce sens.

La décision du Conseil mondial de la FIA, vendredi dernier, entérine finalement ce choix. Le paddock se met instantanément à bouillonner. «La F1 aurait pu adresser un message clair sur un sujet aussi fondamental que les droits de l'Homme», peste à chaud Mark Webber (Red Bull). Pendant ce temps, les écuries s'activent, invoquant des difficultés logistiques, mais jamais des questionnements moraux, pour que la FIA revienne sur sa décision.

Un mécontentement finalement entendu par le président de la FIA, Jean Todt, jeudi: «J'ai écouté vos objections de dernière minute. J'ai demandé (à Bernie Ecclestone) de réexaminer sa proposition de calendrier, pour qu'il puisse soumettre une nouvelle proposition au Conseil mondial du sport automobile», a affirmé ce dernier dans une lettre aux écuries. Ce dernier revirement sera finalement vain. Bahreïn a décidé seul de se priver de son Grand Prix, évitant une nouvelle humiliation aux acteurs et décideurs si indécis de la Formule 1.

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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