La capitale britannique se serait bien passé de cette publicité. Les images du quartier d'Hackney, à l'est de Londres, tout proche du stade olympique, qui s'est embrasé dans la nuit de lundi à mardi après plusieurs heures d'affrontements entre jeunes et policiers, ont frappé les esprits. La recordwoman du monde britannique du marathon Paula Radcliffe a, via son compte Twitter, parfaitement résumé le sentiment du moment: «Dans moins d'un an, Londres accueillera le monde mais actuellement le monde ne veut pas venir.»
Les JO de Londres-2012 «Les JO ne seront pas affectés par ces émeutes» La ministre de l'Intérieur britannique Theresa May a assuré que les autorités «regarderaient ce qui est nécessaire de faire» pour assurer des Jeux sans heurts. «Nous prenons très au sérieux les problématiques liées aux jeux Olympiques», a-t-elle renchéri dans une interview radiophonique à la BBC, précisant qu'«énormément de travail avait déjà été accompli» au sujet «de la sécurité et du maintien de l'ordre». Le Comité olympique britannique (BOA) s'est voulu également rassurant et a estimé que les JO ne seront pas affectés par ces émeutes. «Ce n'est pas le genre de publicité que nous souhaitons voir à un an des Jeux, a déploré Darryl Seibel, le directeur de communication de BOA. Depuis l'attribution des Jeux à Londres, la sécurité a été la priorité des autorités et nous sommes très confiants dans le plan qui a été préparé et qui sera mis en place par la police. C'est malheureux (de voir ces images) mais en aucun cas cela n'aura d'impact sur les jeux Olympiques.»Dès mardi matin, la Fédération anglaise a annoncé l'annulation du match amical, contre les Néerlandais. Avec 6 000 officiers déjà postés à travers la capitale pour faire face aux émeutiers (et 10 000 supplémentaires appelés en renfort), la Metropolitan Police n'a pas assez d'effectifs disponibles pour assurer la sécurité des 70 000 spectateurs attendus mercredi soir.
Plus de mille policiers devaient être déployés mercredi soir autour du stade pour cette rencontre amicale, alors que les supporteurs des deux pays sont connus pour des actes ponctuels de violence.
Quid du Championnat samedi?
Cette annulation est estimée à plusieurs millions d'euros de manque à gagner pour les fédérations anglaises et néerlandaises. «Les pertes commerciales se comptent en millions. J'espère que nous pourrons trouver une élégante solution avec la Fédération anglaise» a d'ailleurs annoncé Bert van Oostveen, le directeur exécutif de la Fédération néerlandaise qui a «déploré» cette annulation tout en la «respectant».
Outre le match contre les Néerlandais, quatre matches du 1er tour de la Coupe de la Ligue prévus mardi soir à Londres (West Ham, Charlton, Crystal Palace) et Bristol ont été reportés. Toujours pour raisons de sécurité. Devant cette situation sans précédent, certains émettent déjà des doutes sur l'ouverture ce week-end du Championnats d'Angleterre. «Quand j'entends que la violence s'étend ou pourrait s'étendre à des villes comme Manchester, Liverpool, Birmingham et Bristol, je me demande si le championnat pourra se jouer ce week-end. Je peux difficilement l'imaginer», craint le Néerlandais Rafael van der Vaart qui joue à Tottenham, club de 1re division anglaise, dans un quartier de Londres.
Mardi midi, la police de Birmingham, où des affrontements ont eu lieu entre des jeunes et la police, a en revanche confirmé la tenue du 3e Test-match de cricket entre l'Angleterre et l'Inde qui débute mercredi. Les Championnats du monde de badminton qui se déroulent actuellement sur le site olympique de l'an prochain, ne semblent pas menacés pour le moment.
(L'essentiel Online/AFP)
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