La centrale nucléaire de Cattenom sera-t-elle prochainement contrôlée à la fois par les autorités française, luxembourgeoise et allemande? Voici la proposition mise en avant lundi par Jean Asselborn, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, auprès de son homologue français, Alain Juppé. Une demande justifiée, selon un communiqué du ministère luxembourgeois, par «les interrogations des populations dans la région transfrontalière au sujet de la sûreté nucléaire.»
La centrale nucléaire de Cattenom Mise en service en 1986, Cattenom est la deuxième centrale productrice d'électricité en France et la septième au niveau mondial.Concrètement, le Luxembourg aimerait s'assurer par ses propres moyens que «tous les risques potentiels ont été correctement évalués» et que «toutes les mesures de sécurité ont été prises». Pour se faire, le Grand-Duché propose de renforcer la coopération entre les deux pays, mais également d'y inclure les autorités allemandes. But annoncé: «répondre aux interrogations des populations dans la région transfrontalière».
Ce triple contrôle de la centrale de Cattenom devrait permettre de «revoir certains critères et de réévaluer les risques en tenant compte des catastrophes naturelles ou des attaques terroristes.» Et le Luxembourg de s'interroger également sur la durée de vie de la centrale lorraine. Une demande officielle qui intervient au lendemain des déclarations de la ministre française de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui n'exclut pas de refuser l'allongement de la durée de vie de certaines centrales nucléaires.
(Jmh/L'essentiel Online)
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