Dans un communiqué de l'armée vendredi matin, celle-ci reconnaît le transfert de pouvoir d'Hosni Moubarak à son vice-président, Omar Souleimane, comme annoncé jeudi soir à la télévision égyptienne. Elle promet ainsi d'organiser des élections présidentielles «libres et justes» à la fin de l'année. Elle a également annoncé qu'elle garantit la réforme de la Constitution promise par le chef de l'État.
En réponse aux manifestants qui affluent vers la place Tahrir suite à l'allocution d'Hosni Moubarak, l'armée égyptienne s'est déclarée prête vendredi à lever l'état d'urgence mis en vigueur dans le pays depuis 30 ans, «aussitôt que les circonstances le permettront». Le Conseil suprême des forces armées a appelé les Égyptiens à quitter les rues et à mettre un terme au rassemblements débutés le 25 janvier dernier.
Les manifestants rassemblés devant le palais lourdement gardé, dont la plupart espéraient obtenir le ralliement de l'armée, ont laissé éclater leur colère en apprenant la position des militaires. L'un d'entre eux a arraché le micro des mains de l'officier pour protester. «Vous nous avez déçus, on avait mis tous nos espoirs en vous», a- t-il crié, tandis que la foule entonnait des slogans réclamant que le président Moubarak soit jugé. «Non, non, ce n'est pas un coup d'Etat», s'est défendu le colonel en assurant que l'armée ne prendrait pas le pouvoir.
Sous la pression des manifestants, le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé, jeudi soir, le transferts des pouvoirs à son vice-président, sans parler de démission.
jv/L'essentiel Online avec agences
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