L'UE impose depuis 2007 des prix maximums pour les appels vocaux. Ils ont depuis baissé régulièrement et été étendus aux données (SMS, internet mobile...). Mais Bruxelles doit décider en juin si elle prolonge cette régulation après 2012. Les réponses à une consultation publique lancée en décembre sur la question "suggèrent un fort soutien pour la poursuite de la régulation des prix", a indiqué Neelie Kroes dans un discours diffusé lundi par ses services.
Que dit l'étude sur le Luxembourg? Selon l'eurobaromètre publié lundi 14 février 2011, seuls 10% des Luxembourgeois qui ont séjourné à l'étranger l'an dernier ont laissé leur GSM à la maison ou l'ont éteint. Il faut dire que plus de la moitié (54%) des Luxembourgeois interrogés ont constaté que les tarifs des appels à l'étranger avaient baissé. Dans le détail, les jeunes ont tendance à utiliser beaucoup plus les SMS que les appels vocaux. Ils sont par ailleurs presque sept sur dix à limiter l'utilisation de leur téléphone à l'étranger.Cette idée est défendue par "les associations de consommateurs et tous les régulateurs nationaux", mais également par "plusieurs opérateurs de téléphonie mobile", précise-t-elle. Et cette régulation pourrait même être renforcée: "Un nombre significatif de participants semblent accepter qu'une forme de régulation des prix de détail pour les données doit aussi être introduite", a ajouté Mme Kroes.
Différence de prix «proche de zéro» d'ici 2015
Jusqu'ici, pour l'usage d'Internet via un réseau mobile à l'étranger, seuls les prix de gros étaient limités. La commissaire relève "un niveau de consensus remarquable" parmi les réponses à la consultation publique pour dire que le marché de l'itinérance dans l'UE n'est pas encore assez concurrentiel.
La Commission elle-même a regretté plusieurs fois une concurrence encore insuffisante, qui pourrait menacer l'objectif d'arriver d'ici 2015 à une différence "proche de zéro" entre le prix des communications mobiles domestiques et en itinérance à l'étranger. D'après un sondage "eurobaromètre" publiée lundi par Bruxelles, 72% des voyageurs européens limitent leurs appels à l'étranger à cause de leur coût. Et si 10% des sondés disent utiliser les services d'Internet mobile en voyage, seulement 19% estiment que les prix facturés pour ces services sont justes.
La commissaire européenne en charge de la société numérique a prévenu toutefois qu'il était "difficile de penser que nous pouvons maintenir la régulation des prix pour toujours", ouvrant la porte à "des approches différentes" sur le plus long terme.
(L'essentiel Online/AFP)
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