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Mardi, 06 Avril 2010 07:24

Actualité 02/04/10

Revue de presse...
Services et gestion
Bouclier fiscal.- N. Sarkozy aurait accepté l'idée d'une petite entorse au bouclier fiscal qui passerait par une exclusion de son périmètre d'une hausse de la CRDS, qui pourrait éventuellement être totalement sortie du dispositif temporairement. Mais des parlementaires de la majorité veulent aller plus loin (nouvel impôt non basé sur le travail, nouvelle tranche d'IR...).(Echos, Figaro, Tribune)
Réglages sur l'autoentrepreneur.- Un amendement au projet de loi sur l'EIRL sera débattu le 8/04 au Sénat pour contraindre les autoentrepreneurs à faire une déclaration d'activité, quel que soit le montant du chiffre d'affaires (même nul), et de limiter à 3 ans le bénéfice de ce régime, quand il est exercé à titre d'activité principale.(Echos, Tribune, Figaro)
Reclassement.- Votée à l'Assemblée en juin 2009, la proposition de loi (NC) interdisant les offres de reclassement «à des salaires humiliants» (le plus souvent à l'étranger) sera examinée au Sénat le 4/05.(Figaro)
Bas salaires.- Rappelant leur efficacité sur les créations d'emploi, L. Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, promet qu'il est hors de question de revenir sur les allègements de charges sur les bas salaires.(Echos)
Négociations sociales.- Au 01/03, deadline pour un accord, 80% des entreprises de plus de 50 salariés avaient négocié un accord sur les seniors. Les négociations paritaires sur le partage des profits sont toujours au point mort ; une réunion le 8/04 pourrait peut-être permettre de relancer le dossier alors que l'ultimatum de N. Sarkozy pour un accord court jusqu'à mi-mai. Après l'échec de la réunion du 22/03, aucune nouvelle date n'est fixée pour une réunion Etat/partenaires sociaux sur les chômeurs en fin de droits.(Figaro, Tribune, Echos)
TMS.- Le ministre du Travail vise une réduction de 25% du nombre d'accidents du travail sous 4 à 5 ans. Il compte notamment prendre des mesures contre l'explosion des troubles musculo-squelettiques (+20% annuels depuis plus de 10 ans, ils représentent 75% des maladies professionnelles et 787 millions d'euros pour la CNAM en 2008).(Echos, Tribune)
Grand Emprunt.- Valérie Pécresse a annoncé le lancement «rapide» des premiers appels à projets susceptibles d'être financés par le grand emprunt en matière d'enseignement supérieur (11 milliards dévolus) et de recherche (8 milliards).(Echos)
Régions frondeuses.- Protestant contre les projets de réforme territoriale, plusieurs Régions remettent en cause leur participation aux contrats de projets Etat-Région pour les contrats 2007-2013.(Echos)
Débat sur la portée des class actions US.- Quatre Etats dont la France et 6 grandes sociétés françaises et le Medef sont «amici curiae» de la Cour suprême américaine, dans un dossier de class action menée aux Etats-Unis à l'encontre d'une banque australienne cotée en Australie. Ces Européens défendent une position contre la poursuite aux Etats-Unis de sociétés étrangères. Sentence attendue en juin.(Echos)
Tendances
Explosion des hauts revenus.- Entre 2004 et 2007, le nombre de personnes gagnant plus de 500.000 euros a augmenté de +70%, passant de 6.500 à 11.000 personnes selon une étude Insee publiée ce matin. Revenus du patrimoine (+46%) et revenus exceptionnels (+55%) tirent l'ensemble vers le haut, beaucoup moins que les revenus du travail (+11%).(Echos, Tribune)
Les congrès résistent.- L'activité des foires, salons et congrès a bien resisté en 2009, avec 13,3 millions de visiteurs reçus sur 430 manifestations (-2,8% annuels).(Echos)
Eco-PTZ.- Le 100.000e éco-prêt à taux zéro a été signé hier. Lancé en avril 2009, l'éco-PTZ est souscrit par 500 ménages par jour.(Echos)
Friands de glaces.- Les Français ont consommé 360 millions de litres de glace en 2009 (+4,9% annuels, +7% sur les mangées à la maison et -1,3% sur le hors domicile).(Echos)
Affaires
Shell quitte l'Afrique.- Shell cherche à vendre ses activités de raffinage et distribution dans 21 pays africains (1,2 à 1,5 milliard attendus), laissant encore plus le champ libre à Total.(Echos)
L'info
Fusions : le ticket d'entrée monte
Les entreprises ne procèdent plus à des fusions-acquisitions pour les mêmes raisons qu'hier, ce qui renchérit fortement le prix des cibles potentielles (Tribune, 01/04). De classiques (expansion géographique, quête de nouveaux produits ou distributeurs...), les motivations à la croissance externe sont désormais celles d'entreprises moins en force qu'hier face au consommateur, ce dernier sortant renforcé de la logique «low cost» (produits à bas prix, comparateurs de prix, etc.). En conséquence de quoi, le rôle aujourd'hui imparti aux OPA consiste à permettre aux entreprises de mettre la main sur les rares groupes encore capables de résister à l'érosion des prix, dans un environnement économique durablement déflationniste (...) les marchés commencent à prendre la pleine mesure de ce nouveau paradigme, et donc à valoriser les entreprises en fonction de leur «pricing power»» analyse un spécialiste.

Le débat
Le mythe de l'individu homogène
Il y a aujourd'hui un «malaise au travail» estime l'éditorialiste Sophie Péters en revenant du colloque de la fédération des coachs d'entreprise. Symptôme ? Le besoin, impérieux et omniprésent, du «tout tout de suite», du «tout se maîtrise», «tout s'explique»... Une folie du quantitatif à tous les étages, à toutes les sauces, qui surfe sur le mythe de l'individu homogène et totalement rationalisable comme toute variable économique. «Le travail ne remplit plus sa fonction d'insertion et de reconnaissance. Ce qui compte aujourd'hui n'est plus de produire des richesses mais d'être rentable» analyse Catherine Blondel, coach et psychanalyste. «Cela a un effet de sidération sur les équipes. Ils ne savent plus où ils sont, quelle est la nature de leur travail» complète Monique Brillaux, psychiatre dirigeant un hôpital de jour. Pour Hazem Ben Aïssa, historien du travail, le glissement du poste de travail vers la performance en passant par la compétence est dangereux : «Le travail devient un lieu de conflit de rationalité entre performance économique et développement de soi». Mettant en garde les coachs qui ne doivent pas se retrouver selon lui à «faire accepter l'inacceptable», il pointe le manque d'espaces d'expression et l'absence de possibilité réelle pour la plupart des salariés de contribuer aux changements dans l'entreprise. Dans les modes de management contemporains, c'est donc bien l'organisation qui est à revoir, et non l'individu.

Livres
Le "middle management" tué par les TIC
La revue «Sociétal» se penche sur l'impact des innovations technologiques sur le management. Pour Matthieu Courtecuisse, DG du cabinet Sia Conseil, le middle-management est tout simplement appelé à disparaître, face aux nouvelles habitudes des générations à être entièrement «multitâche» et «multicanal», balayant les repères et les modes de gestion des générations nées avant les années 1970. La dichotomie existant entre les usages de plus en plus hi-tech de la sphère des particuliers et de celle de l'entreprise ne résistera pas longtemps selon lui.
«Management de l'après-crise ou crise de l'après-management ?», Sociétal, 2e trimestre 2010, n°68, 160 pages, 16 euros.

Last modified on Mercredi, 07 Avril 2010 17:51
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