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Lundi, 09 Mai 2011 09:01

Guerre en Libye La peur hante les habitants de Tripoli

Guerre en Libye La peur hante les habitants de Tripoli

Plus de deux mois après le début du mouvement de contestation du régime de Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans, la répression des opposants dans la capitale et dans le reste du pays semble avoir ôté aux Tripolitains l'envie de se soulever contre les forces de sécurité. «Personne ne veut de lui. Si les gens à Tripoli n'étaient pas si effrayés, ils se soulèveraient. Ils l'ont fait en février, à Tadjoura, à Fashloum, à Saouk al Djoumaa, mais il (Kadhafi) les a réprimés», explique un commerçant avant de changer brusquement de sujet lorsque des clients franchissent le seuil de sa boutique.

Dans le quartier de Fashloum, une tente floquée d'une immense affiche de Kadhafi se dresse à quelques mètres seulement des ruines des bureaux du conseil local révolutionnaire, incendié lors d'un mouvement de contestation réprimé début mars par l'armée.

Attaques sporadiques

Des habitants de Tripoli rapportent que des militants hostiles au régime profitent de la nuit pour mener des attaques sporadiques contre les forces libyennes et se réunissent à la tombée de la nuit dans des zones dissidentes. Des informations faisant état d'une vague d'arrestations ont toutefois refroidi la majorité des habitants à rejoindre le rang de l'opposition. Ces vagues d'arrestation n'ont pas pu être confirmées par une source indépendante.

A l'exception des hôtels où logent les journalistes étrangers, l'accès à Internet a été coupé dans la capitale, rendant presque impossible l'organisation de manifestations via les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter ou la diffusion d'images ou de vidéos de la répression gouvernementale. Persuadés que leurs téléphones sont sur écoute, les Libyens n'envoient pas de textos et préfèrent les rencontres de visu aux conversations téléphoniques.

Journalistes bridés

Les journalistes étrangers, étroitement surveillés par le gouvernement, ne sont pas autorisés à se rendre seuls dans les quartiers contrôlés par les insurgés et peuvent difficilement interviewer des habitants, dont la majorité redoutent les représailles des employés du gouvernement omniprésents dans les rues de la ville.

Selon un habitant de Tripoli, les familles ont été prévenues que l'armée était susceptible d'appeler les hommes âgés de 18 à 40 ans pour combattre les insurgés.

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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