Le motif d'encouragement est un message publié par le Premier ministre, Yves Leterme, sur son compte Twitter. «Standard and Poor's moins pressante», a-t-il indiqué samedi soir sur le site de messages en ligne, estimant que «le travail du gouvernement paye».

Mi-décembre, S&P, très écoutée sur les marchés financiers, avait tiré un coup de semonce vers les partis politiques belges qui tentaient, depuis déjà six mois à l'époque, de former un gouvernement.

Mi-décembre, S&P, très écoutée sur les marchés financiers, avait tiré un coup de semonce vers les partis politiques belges qui tentaient, depuis déjà six mois à l'époque, de former un gouvernement. Elle avait prévenu que si la crise politique perdurait, elle pourrait dégrader, «potentiellement dans les six mois», sa note sur la capacité du pays à rembourser ses dettes, ce qui aurait d'importantes répercussions sur les coûts auxquels le pays se refinance sur les marchés financiers. L'agence craignait qu'en l'absence d'un gouvernement de plein exercice, la Belgique ne soit pas capable de prendre les mesures nécessaires pour réduire sa dette, qui avoisine 100% de son Produit intérieur brut (PIB).

Ramener le déficit public à 2,8% du PIB en 2012

Alors que la zone euro se débat toujours dans la crise de la dette, le royaume se rapproche du premier anniversaire des élections et n'a toujours pas pu se doter d'un nouveau gouvernement. L'équipe d'Yves Leterme, qui gère les affaires courantes, a néanmoins adopté en avril un programme économique prévoyant de ramener le déficit public à 2,8% du PIB en 2012 et de renouer avec l'équilibre en 2015, tandis que la dette publique devrait pour sa part tomber d'ici à 2015 au maximum à 88,4% du PIB.

Cela semble avoir momentanément calmé les marchés, et rassuré S&P, se réjouissaient lundi les médias belges. «Standard and Poor's ne devrait pas dans l'immédiat dégrader la note de la Belgique», car «les perspectives à court terme se sont améliorées», estime la radio publique RTBF.
«La Belgique échappe aux foudres des marchés», affirme le quotidien francophone Le Soir, pour lequel «la bombe est désamorcée» et «l'épée de Damoclès levée».