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Mardi, 23 Mars 2010 16:45

Actualité 24/07/09

Services et gestion
Travail dominical.- La proposition de loi Mallié a été votée par les sénateurs dans la nuit de mercredi à jeudi, avec une majorité de 6 voix seulement mais dans les mêmes termes que lAssemblée nationale, ce qui vaut adoption définitive. Sauf que le PS a annoncé son intention de saisir le Conseil Constitutionnel.(Echos, Tribune)
Taxe carbone.- M. Rocard a repoussé à mardi la remise au gouvernement de son rapport sur la «contribution climat énergie», assailli de demandes damendements venus de tous bords. N. Sarkozy sest prononcé lui pour que lélectricité entre dans le champ de la taxe. Par ailleurs, le projet de loi «Grenelle 1» a été définitivement adopté hier.(Echos, Tribune)
Ristourne sur les imprimés.- Par une mesure administrative exceptionnelle du 29/06 et rétroactive 3 ans (depuis quexiste la taxe), le gouvernement a ramené de 910 à 300 euros la tonne, la taxe sur les imprimés non adressés. En outre, le seuil dexonération (500kg annuels) pourrait être relevé.(Echos)
Chômage partiel revalorisé.- Bercy a signé hier avec lusine Bosch de Mondeville la 1ère convention dactivité partielle de longue durée. Neuf autres groupes industriels et 19 branches seraient déjà prêts à signer une telle convention.(Echos, Tribune)
Garantie accident.- Laccord national interprofessionnel (en vigueur depuis le 01/07) impose aux employeurs le maintien pendant 9 mois maximum des droits santé et prévoyance de leurs salariés licenciés. Il instaure une insécurité juridique sur les garanties «orphelines» telles que lindividuelle accidents.(Echos)
Fonctionnaires.- Le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires a été définitivement adopté hier à lAssemblée. Facilitant le détachement dagents, il autorise le recours à lintérim et prévoit une mise en disponibilité (sans salaire) ou en retraite dun agent dont le poste aurait été supprimé et qui aurait refusé 3 mutations. En outre, un décret publié hier impose la rémunération des stages de plus de 2 mois dans le public (398,13 euros/mois).(Echos, Tribune)
Carburants dans les DOM.- La mission parlementaire sur le prix des carburants dans les DOM propose de maintenir le système de prix administrés mais de le rendre plus transparent.(Echos, Tribune)
Régulation financière.- Au plan européen, les banques aidées par les Etats auront 5 ans pour déployer leurs plans de restructuration et nen financeront pas tous les coûts. Elles devront présenter à Bruxelles des «tests de résistance» censés démontrer leur pérennité. En France, Etat, banques et assureurs se sont mis daccord sur les modalités de la fusion des régulateurs du secteur financier.(Figaro, Tribune, Echos)
Tendances
Moral des industriels.- Si lindicateur Insee reste très bas par rapport à ces dernières années, le moral des industriels remonte pour le 4ème mois consécutif, gagnant 7 points depuis mars.(Echos, Tribune)
Revenus des Français.- En 2007, le niveau de vie médian des Français a progressé de +2,1% annuels (en euros constants), à 18.170 euros annuels ou 1.510 euros mensuels. Les 10% des plus modestes ne touchent que 10.010 euros annuels, contre 33.900 euros annuels pour les 10% des plus aisés (Echos, Tribune)
Affaires
Areva T&D.- Alstom et Schneider ont annoncé hier leur volonté dune offre commune sur Areva T&D. Alors que la présidente dAreva excluait jusquici toute vente par appartements, les deux groupes vont créer une structure commune qui, en cas de réussite du rachat, rétrocèderait la transmission à Alstom et la distribution à Schneider.(Echos, Figaro, Tribune)
Cegid sollicite le FSI.- Léditeur de logiciels comptables Cegid est sur le point de déposer un dossier auprès du fonds stratégique dinvestissement pour que ce dernier laide dans son développement. Digérant plusieurs acquisitions, Cegid affiche au 1er semestre un CA de 120,4 millions deuros (+4,4%), un excédent brut dexploitation de 25,3 millions deuros (+8,3%) et un bénéfice net de 4,8 millions (-14,5%).(Echos)
L'info
La sortie (de crise) cest où ?
La moitié des Français et 64% des patrons se disent désormais directement touchés par la crise, daprès le baromètre ViaVoice / ACFCI / Les Echos (23/07). Mené du 9 au 17/07 auprès de 1.010 personnes et 505 dirigeants, le sondage révèle que les chefs dentreprise anticipent une sortie de crise de plus en plus tardive : 30% dans la seconde moitié de 2010, et 38% plus tard encore, soit 68% qui ne voient pas le bout du tunnel. Les principaux problèmes de gestion rencontrés sont la pression sur les prix de la part des clients et la difficulté à se faire payer. La difficulté à obtenir un prêt bancaire revient également (32% des dirigeants, +7 pts depuis mai). Les patrons sont partagés sur lopportunité dun nouveau plan de relance : 52% contre et 43% favorables même si cela creuse le déficit public.

Le débat
La crise a ses bons côtés
Sils rappellent quil «est crucial de protéger ceux qui sont le plus vulnérables face au choc», les professeurs Augustin Landier et David Thesmar identifient ce que la crise a «de sain et même de prometteur» (Echos, 23/07). Tout dabord la purge au sens schumpéterien du terme : «Pendant les phases dexpansion (...) les entreprises les moins performantes mobilisent des capitaux et des travailleurs qui seraient mieux employés ailleurs. La récession vient mettre fin à cet état de fait». Ce coup darrêt imposé par la crise a aussi des vertus au plan individuel, empêchant une banalisation de «leuphorie économique» et une course au consumérisme. Sans crise, lindividu shabitue à ses conditions de vie, cherchant «à surpasser toujours plus [ses] propres attentes matérielles, comme un drogué». Ce coup darrêt vaut aussi au niveau sociétal : «De plus en plus, les économistes établissent un lien entre la société dabondance et les maux de la société moderne». Bref, le bonheur nest pas quune question de croissance continue. «En nous contraignant à changer nos habitudes vers plus de sobriété, la crise accélère la transition vers une production plus artisanale, high-tech mais sur mesure et authentique. Bien quappelée par la prise de conscience des enjeux écologiques et psychosociaux, cette transition ne se serait pas faite rapidement sans la crise».

Livres
La crise, et maintenant ?
Pour Lordon, la crise financière est le symptôme d'un dérèglement à grande échelle de la société. Interrogeant sur comment on a pu laisser sinstaller lavidité réguler léconomie, le livre fait des propositions pour un nouveau modèle, afin déviter que la crise financière ne débouche finalement sur une explosion sociale.
«La crise de trop - Reconstruction dun monde failli», par Frédéric Lordon, Ed. Fayard, 303 pages, 19?euros.

Nauru, un destin illustrant la crise
Voici lhistoire de Nauru, île du Pacifique, plus petite république de la planète. Autrefois un des pays les plus riches du monde grâce à lexploitation de phosphates, aujourd'hui Nauru est en ruine, et ses habitants envisagent de quitter lîle, littéralement dévastée. Une belle illustration montrant comment avidité et surexploitation économique court-termiste peuvent mener au chaos.
«Nauru, lîle dévastée», par Luc Folliet, Ed. La Découverte, 148 pages, 12?euros.


Last modified on Mercredi, 07 Avril 2010 18:06
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