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Mardi, 21 Décembre 2010 13:19

Côte d'Ivoire Gbagbo ignore la pression internationale

L'UE a décidé d'imposer des sanctions contre Laurent Gbagbo en personne, ses deux épouses et 16 autres proches, interdits de séjour sur son territoire, et les Etats-Unis s'apprêtent à en faire autant. A ces sanctions, Emile Guiriéoulou, ministre de l'Intérieur du gouvernement Gbagbo, répond par un haussement d'épaules. «Ça fait sourire», a-t-il dit lundi. «C'est un chiffon rouge qu'on agite chaque fois aux yeux des dirigeants africains, pensant nous faire peur». «Quoique ça nous coûte, nous ne céderons pas», a-t-il

martelé, affirmant que l'avis de la France, ancienne puissance coloniale, de son président Nicolas Sarkozy et de ses partenaires de l'UE ne compte pas.
«C'est l'avis des Ivoiriens qui compte».

Même attitude à l'égard de l'ONU qui a décidé lundi de prolonger de six mois le mandat de sa mission en Côte d'Ivoire, l'Onuci, et envisage de la renforcer, alors que le président sortant avait exigé samedi son retrait «immédiat». Les troupes de l'Onuci maintiendront pour l'instant le niveau de leurs forces à 8 650 personnes parmi lesquelles 7 200 Casques bleus et 1 250 policiers, souligne la résolution adoptée par le Conseil de sécurité. «Nous demandons le départ de l'Onuci, le reste n'est que diversion», avait dit le ministre Guiriéoulou, avant que le Conseil de sécurité ne prolonge son mandat.

La mission «n'a pas à se maintenir contre notre gré sur notre territoire», et si elle «choisit d'avoir des interlocuteurs autres que les autorités légales du pays, elle se met dans la rébellion et elle sera traitée comme telle» a-t-il averti. Les partisans de Gbagbo ont accusé l'Onuci et son chef, le Sud-Coréen Choi Young-Jin, d'avoir soutenu militairement les Forces nouvelles (FN), l'ex-rébellion dirigée par Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le chef d'État légitime à l'issue du scrutin du 28 novembre. M. Choi a dénoncé une augmentation des «actes hostiles» à l'encontre de ses personnels, commis par le camp Gbagbo. «La situation est à la fois très délicate, dangereuse, mais notre détermination est entière», a déclaré Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU.

L'essentiel Online/AFP

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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