"Cela ne fait que commencer", ont répété les messages pirates entre deux airs de "musique narco", des chansons à la gloire des trafiquants. La veille, à Ciudad Juarez, la ville la plus meurtrière du pays, ensanglantée par la rivalité de deux cartels de la drogue, les tueurs ont suivi un autre scénario "classique": ils ont fait irruption dans une fête familiale, rafalant sans distinction hommes, femmes et enfants et laissant 14 morts et 20 blessés derrière eux. La tuerie à Tijuana, dimanche, confirme que les centres de désintoxication sont une cible de choix pour les trafiquants, qui y pourchassent clients et vendeurs de leurs "concurrents".
Trafiquant milliardaire, selon Forbes
Les exemples précédents venaient de Ciudad Juarez et sa région, avec trois massacres qui ont fait une cinquantaine de morts ces deux dernières années. Les trafiquants mexicains s'entretuent pour s'assurer le contrôle du territoire et de la route de la drogue vers les Etats-Unis, premier client mondial de la cocaïne. Dans tout le pays, cette "guerre des cartels" a fait plus de 28 000 morts, entre règlements de comptes et affrontements avec les forces de l'ordre, depuis l'arrivée au pouvoir du président Felipe Calderon en décembre 2006.
Le bilan ne cesse de battre des records, malgré le déploiement de 50 000 militaires dans le pays. À Ciudad Juarez, où on compte plus de 2 500 morts depuis le début de l'année, les rues sont ensanglantées par la rivalité entre le vieux cartel local, dit "de Juarez", et celui "de Sinaloa", considéré comme le plus puissant du pays, et dirigé depuis sa "cavale" par Joaquin "Chapo" (le petit) Guzman. Evadé d'un pénitencier mexicain en 2001, il est désormais classé au nombre des milliardaires en dollars par le magazine américain Forbes.
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel