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Mercredi, 29 Décembre 2010 14:21

Un an de captivité «Libérez Stéphane et Hervé»

La projection a été lancée à 6h30 depuis la terrasse du bâtiment de Publicis situé en haut de l'avenue des Champs-Élysées. Elle devait prendre fin en début de matinée. Au-dessus des visages des deux journalistes, on pouvait lire «Libérez Stéphane et Hervé et leurs trois accompagnateurs». «C'est un anniversaire triste, cela fait un an que nos deux confrères sont retenus en Afghanistan, a expliqué la journaliste Florence Aubenas, marraine du Comité de soutien. On a voulu faire quelque chose d'un peu visible, voyant et

fort, pour dire: ‘Ne les oubliez pas!’».

«De mois en mois, on nous dit qu'ils vont rentrer, mais ils ne sont toujours pas là», a-t-elle ajouté. «Personne ne souhaitait qu'on arrive à cet anniversaire, et on y est. Le but de cette opération, plus exceptionnelle que toutes celles qu'on a fait jusque-là, et de l'ensemble de la journée, c'est de secouer l'opinion publique et de dire ‘ça suffit!’», a assuré de son côté Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF), à l'origine de cette opération.

«On perd confiance»

«On ne comprend pas pourquoi c'est aussi long, on ne comprend pas ce qui se passe sur le terrain, pourquoi Hervé et Stéphane ne sont toujours pas rentrés, pourquoi on ne cesse de dire ‘ils vont être libérés prochainement’ et ils ne sont toujours pas libérés. C'est une sorte de ras-le-bol», a-t-il insisté. «On ne perd pas espoir, mais on perd confiance. C'est la gestion politique de l'affaire qu'on remet en cause», a abondé Florence Aubenas, qui fut otage en Irak en 2005.

«Je partage l'attente impatiente de leurs familles et de leurs proches», a assuré mercredi dans un communiqué Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères, alors que les parents de Stéphane Taponier se sont déclarés las d'attendre la libération de leur fils et de voir leurs espoirs toujours différés. «Je tiens, a ajouté la ministre, à les assurer qu'à Paris comme sur le terrain, en Afghanistan, tous les services de l'État sont pleinement mobilisés et mettent tout en œuvre pour que nos deux compatriotes, ainsi que leurs accompagnateurs afghans, puissent retrouver leur liberté».

Nombreux rassemblements

Les journalistes, qui étaient en reportage pour France 3, ont été enlevés avec leurs trois accompagnateurs afghans - Mohamed Reza, Ghulam et Satar - par des talibans présumés dans la province montagneuse de Kapisa (60 km de Kaboul) le 30 décembre 2009. Mercredi, de très nombreuses manifestations, rassemblements et concerts de soutien et de solidarité sont organisés en France pour marquer l'anniversaire de leur captivité.

Mardi, une vidéo des deux hommes, obtenue par le Quai d'Orsay et qui daterait de mi-novembre, a été diffusée à leurs proches. «Ils sont en bonne santé. Un point c'est tout, on n'en sait pas plus. C'est très court comme message», a déclaré le père de Stéphane Taponier, Gérard Taponier. «Ils demandent qu'on les libère le plus rapidement possible, que le gouvernement (français) fasse le maximum. Ils sont très amaigris, mais ils ont bon moral».

«On est dans le flou», indique Thierry Taponier, frère de Stéphane

(L'essentiel Online/AFP)

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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