Une consommation phénoménale
La consommation de l'animateur était énorme. Il se fournissait auprès de Fares B. dit Kiks, 27 ans. C'est par l'intermédiaire d'une jeune fille, rencontrée lors d'une soirée qu'il a eu accès à ce fournisseur: «J'appelle une fille, Aurélie J., que je connais dans le monde de l'art. Elle sert d'intermédiaire entre le dealer et moi. Je l'ai rencontrée à la galerie K. où elle travaille, dans une soirée. Quelqu'un m'a dit qu'elle pouvait trouver un dealer et je suis allé lui demander. Lorsque je l'appelle, neuf fois sur dix, c'est pour commander de la cocaïne. Tout se passait par téléphone ou par texto. Je ne mettais jamais les quantités, car c'était entendu pour 20 grammes à chaque fois. Elle me rappelait quand le mec était là. Je descendais le chercher dans mon hall ou dans l'escalier».
Jean-Luc Delarue a payé ce soir-là 1 800 euros, comme d'habitude. Lors de son arrestation, l'AFP évoquait un budget mensuel de 10 000 euros consacré à son approvisionnement en poudre blanche. Il se faisait parfois livrer au siège de sa maison de production. Durant l'audition, il révèle le montant de ses revenus: «J'estime mes revenus à 35 000 euros par mois et j'ai en plus mes cachets d'animateur de télévision».
Un tiers de ses revenus pour la drogue
La star du petit écran consacrait près d'un tiers de ses revenus à la drogue. Le dealer et ses trois livreurs sont aujourd'hui incarcérés. Parmi ses clients, on compte des artistes, des marchands d'art, un consultant marketing, une monteuse et un fonctionnaire.
Concernant ses habitudes de consommation, Jean-Luc Delarue explique dans sa déposition qu'il ne partageait quasiment jamais sa poudre: «Je consomme de la cocaïne régulièrement, sauf quand je suis en vacances. Je dois prendre environ 20 grammes par semaine. J'en consomme depuis plusieurs années, avec des pauses, et j'ai repris en mars 2010 après un arrêt de deux mois. Mais j'avais déjà arrêté quatre ans».
Plus tard au cours de l'entretien: «J'ai pris conscience que je devais arrêter pour ma santé et mon équilibre mental.» Face aux enquêteurs, Delarue évoque la rédaction douloureuse de son autobiographie comme l'un des facteurs aggravant sa consommation et plus particulièrement au mois d'août ou sa consommation a été «phénoménale», de son propre aveu. L'animateur a séjourné trois semaines à la clinique La Métairie, un établissement spécialisé dans le traitement des addictions, en Suisse.
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Authors: L'essentiel