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Pourtant, alors que le revenu médian des chômeurs est de 19 700 euros par an, les salariés s'en sortent, dans l'ensemble mieux, avec 35 400 euros. Mais 10% de ces travailleurs gagnent moins de 60% de ce revenu de référence. Qui plus est, ce taux de travailleurs pauvres n'a guère évolué depuis 2005, tournant toujours autour de la barre des 10%.
20% des travailleurs pauvres n'ont pas fait d'études longues
Le Luxembourg fait aussi figure d'exception lorsqu'on se penche sur les différences de niveau de vie entre les travailleurs et les retraités. En effet, le Grand-Duché est un des seuls pays où le nombre de travailleurs pauvres est plus important que le nombre de retraités pauvres. Les pensionnés luxembourgeois sont même les plus aisés d'Europe, avec les Hongrois. Le taux de pauvreté des salariés diminue toutefois à l'approche de la retraite. De 13,3% chez les 18-24 ans, il passe à 10,5% chez les 25-54 ans et 5,1 % chez les 55-64 ans.
Une progression à tempérer avec le niveau d'éducation. Moins un travailleur a étudié, plus il risque d'être pauvre. Et l'écart est bien plus important au Luxembourg qu'ailleurs en Europe. 20% des travailleurs avec un niveau d'éducation faible sont pauvres, contre seulement 2,7% de ceux qui ont fait des études supérieures. En Belgique, l'écart entre les deux n'est que de cinq points.
La précarité aussi est un facteur de risque de pauvreté. Les travailleurs en contrat à durée déterminée sont pauvres à 19,1 %, ceux en CDI à 9,2%. Ceux qui bossent à temps partiel sont 12% à être pauvres, les temps complets ne sont que 9%. Un écart, là, moins important qu'ailleurs.
Jérome Wiss
Authors: L'essentiel