«Tous mes potes sont morts d’overdose ou du sida»
Pour parvenir à combattre son addiction, Ardisson n’a pas voulu entrer en cure de désintox. «A un moment donné, il fallait que je m'en sorte et la meilleure façon n'était pas de faire une cure mais de partir dans un endroit reculé, en Californie, pour faire du jogging et m'aérer chez un ami. Et quand je suis revenu je n'y pensais plus. Mais c'est vrai que j'en ai pris pendant 3 ans et je ne conseille ça à personne parce que c'est très difficile de s'en sortir. Tous mes potes sont morts. Soit d'overdose, soit du sida».
Pour s’aider à décrocher, le Français a utilisé du Néocodion, un médicament contre la toux avec de la codéine: «Je me gavais de ce truc-là parce qu'il n'y avait pas de méthadone.»
Thierry Ardisson a reconnu chez Durand qu’il ne s’est pas cantonné à l'héroïne: «J'ai aussi pris du LSD. A Bali, on prenait des omelettes aux champignons hallucinogènes au réveil. Donc après on était tranquilles pour la journée.»
Delarue devient un invité de son émission
Interrogé au sujet de l'affaire Jean-Luc Delarue, autre animateur de télévision consommateur de drogue, Thierry Ardisson a donné son avis: «Si le fait de médiatiser sa maladie peut l'aider à s'en sortir, tant mieux pour lui. Si le fait de dire aux gens "regardez je n'en prends plus" peut l'aider à ne plus en prendre, tant mieux. Son problème c'est qu'il est en train de devenir l'un des invités de son émission».
Par contre, l'animateur de «Salut les Terriens» estime qu'il ne faut pas diaboliser la drogue d'une manière générale. «Il faut dire la vérité. Dire que la drogue c'est de la merde, c'est une connerie. Parce que les mômes quand ils essayent, ils voient bien que ce n’est pas de la merde. Il faut expliquer aux gens que la cocaïne ça bouffe la myéline, la substance grasse qui entoure les neurones et après les neurones se touchent et c’est comme des fils électriques qui se toucheraient. L'héroïne au début on en prend pour être bien puis très vite pour ne plus être mal. Je l'ai expliqué à mes enfants.»
La drogue comme source d'inspiration
Ardisson a rappelé enfin que de nombreux artistes ont eu recours à des substances hallucinogènes pour trouver de l'inspiration. «La drogue ce n'est pas complètement négatif. Plein d'écrivains ont utilisé de la drogue pour créer leur œuvre. C'est une question de dosage. C'est comme les pétards, Si vous en fumez 19 en vous levant, c'est sur que c'est pas bien maintenant un pétard de temps en temps c’est pas pire qu'un verre de whisky faut être clair».
L'essentiel Online avec Fabrice Aubert/20minutes.ch
Authors: L'essentiel