télégramme de l'ambassadeur de France en Tunisie, daté du vendredi 14 janvier 2011, et adressé à l'Élysée et au ministère des Affaires étrangères qui risque de faire date dans l'histoire de France: "Ben Ali a repris le contrôle de la situation". Sauf que ce câble diplomatique est survenu quelques heures seulement avant la fuite officielle de l'ancien président Ben Ali. Toujours selon l'hebdomadaire français, ce sont les militaires américains qui ont convaincu leurs homologues tunisiens de chasser Ben Ali du pouvoir, sans prévenir Paris.

Intervention de l'Elysée pour empêcher

Seul bémol au flou dans lequel se serait trouvé la France face à la révolution tunisienne, le blocage par les douanes françaises d'une cargaison de grenades lacrymogènes, à destination de la police tunisienne, favorable à l'ancien président tunisien. Selon le site Rue89, un avion chargé de matériel de maintien de l'ordre à destination de la Tunisie a été bloqué vendredi dernier à l'aéroport de Roissy.

Selon le site Marianne 2, il s’agissait d’une commande du gouvernement de Ben Ali auprès d’un groupe français privé spécialisé dans l’exportation de ce genre de matériel, des uniformes, des protections et des grenades lacrymogènes. Le site d'information assure que le patron de ce groupe privé aurait reçu un appel d’une haute autorité de l’Elysée lui signifiant que cette livraison était hors de question. En clair, Paris n'aurait pas souhaité que des gaz lacrymogènes français fassent pleurer les manifestants tunisiens.

(Jmh/L'essentiel Online)

Authors: L'essentiel

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