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Jeudi, 19 Mai 2011 15:00

Côte d'Ivoire Ouattara devient officiellement président



Selon le comité d'organisation de l'investiture, 23 chefs d'Etat sont attendus à Yamoussoukro, au premier rang desquels celui de l'ancienne puissance coloniale, le Français Nicolas Sarkozy, qui fera un bref aller-retour dans la journée, ainsi que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Proclamé officiellement président le 5 mai par le chef du Conseil constitutionnel, Yao N'Dré, Alassane Ouattara a prêté serment le lendemain.

Parmi les dirigeants africains sont annoncés notamment Goodluck Jonathan (Nigeria), président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou Ali Bongo (Gabon). Le nouveau président a pris le pouvoir après l'arrestation le 11 avril de M. Gbagbo, à l'issue de 15 jours de guerre entre les troupes restées fidèles au chef d'Etat sortant et les forces de M. Ouattara, appuyées par la force française Licorne et celle de l'ONU (Onuci).

«Le point de départ d'une nouvelle Côte d'Ivoire»

L'investiture «marque le point de départ d'une nouvelle Côte d'Ivoire, du grand rassemblement de tous les Ivoiriens. M. Ouattara recevra l'onction de tout le peuple ivoirien et montrera au reste du monde qu'il a été élu à la tête du pays», a assuré Anne Ouloto, l'une des porte-parole du nouveau chef d'Etat.

Depuis le 11 avril, la Côte d'Ivoire se relève peu à peu de la crise. Les fonctionnaires ont repris le travail, les écoles ont rouvert, la sécurité revient, l'économie repart, mais le pays reste marqué par les exactions, violences et pillages des dernières mois. Si le nouveau président a promis la réconciliation, en créant notamment une Commission ad hoc, il affiche une volonté ferme de faire juger les crimes commis depuis le 28 novembre, quels qu'en soient les auteurs.

Peines lourdes

Laurent Gbagbo, son épouse Simone et de nombreux membres de l'ancien régime ont été arrêtés et sont assignés à résidence dans différents villes du pays dans le cadre d'une enquête menée par la justice ivoirienne. Concernant les crimes les plus grave, Alassane Ouattara a demandé au bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter et de faire «en sorte que les personnes portant la responsabilité pénale la plus lourde pour ces crimes soient identifiées, poursuivies et traduites devant la Cour pénale internationale».

La Commission réconciliation «permettra à toute la nation de comprendre, de situer les responsabilités et de pouvoir pardonner», mais «je donne l'assurance à tous qu'aucun crime ne restera impuni», avait-il déclaré lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de la crise.

(L'essentiel Online/AFP)

Last modified on Vendredi, 20 Mai 2011 13:45
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